Posté le 31/03/2017 � 09:49
Mesdames, Messieurs.
Suite aux informations reçues il y a peu, nous, étudiants en première année de médecine avons décidé de lancer cette pétition pour faire entendre nos voix et exprimer notre désarroi.
Nous comprenons tout à fait qu’un concours ou un examen d’entrée soit nécessaire au vu de la problématique des numéros INAMI. Néanmoins nous sommes en total désaccord avec les mesures prises concernant les BAC 1 admis au Q2 ainsi que les BAC1 allégés comme nous allons le décrire ci-dessous.
Premier point de désaccord, l’examen en tant que tel. Aucun étudiant en médecine de notre génération n’a été prévenu au moment de l'inscription qu’on risquait d’être sujet à un examen d’entrée si nous venions à bisser notre première année. Nous ne comprenons pas que l’on nous impose cela car pour certains, le choix d’étude aurait pu être influencé par ce risque et dès lors ces personnes ont potentiellement perdu un an en cas d’échec à l’examen d’entrée. En réalité , nous sommes tous potentiellement en train d’étudier pour rien car contrairement aux générations précédentes, si nous ratons cet examen (chose probable pour certains comme nous le développerons au point suivant), nous n’aurons pas une deuxième chance. Nous ne pourrons recommencer notre première année ce qui signifie que de nombreux efforts fournis au long de cette année académique auront été vains. En outre, cela signifierait que l’on pénaliserait tous les étudiants ayant peut-être la vocation de devenir médecin mais qui hélas auraient mis un peu trop de temps pour s’adapter au milieu universitaire. En résumé, empêcher certains étudiants d’avoir une seconde chance et les laisser dans le flou est extrêmement néfaste aussi bien sur le plan du bien-être psychologique que sur le plan du développement personnel de l’étudiant.
Notre deuxième point principal de désaccord est le contenu de cet examen. En effet, nous considérons que les élèves actuels de rhéto sont avantagés par rapport à nous, étudiant en première année. On nous a communiqué que l’examen portera sur de la physique, de la chimie mais surtout des maths (et d’autres matières potentiellement moins problématiques).
Le dernier , le point que nous aimerions aborder est le problème de la proximité de l’examen d’entrée avec les examens de la seconde session. En effet , beaucoup d’étudiants auront sans doute des examens en seconde sessions c’est à dire fin août. Nous n’auront donc que très peu de temps pour préparer dans les meilleures conditions cet examen d’entrée ce qui risque d’accentuer l’avantage qu’on les élèves de rhéto sur nous
Enfin nous tenons à rappeler qu’un examen d’entrée est comme le nom l’indique un examen pour les étudiants rentrant en médecine ce qui n’est pas notre cas étant donné que nous sommes déjà dans le cursus.
Le problème et l’injustice réside dans le fait que nous, étudiants en première année, n’avons plus eu de cours de mathématique ce qui signifie que nous serions testés sur des notions complexes pour lesquelles nous ne sommes absolument plus préparés ou du moins pas suffisamment pour aborder sereinement cet examen. D’autre part, un autre problème se pose également concernant les parties de physique et de chimie. En effet, bien que nous ayons suivi un cours de physique ainsi qu’un cours de chimie, nous ne pouvons avoir la certitude que les notions qui nous seront nécessaires ont été revues pendant ce premier quadrimestre. Nous risquons donc de débuter cet examen avec des lacunes pourtant non handicapantes pour les cours en médecine.
Nos inquiétudes quant au manque de considération que montre les politiques compétents vis-à-vis des étudiants en justifiant la mise en place de cet examen d’entrée par le seul argument : “ le fédéral m’y oblige”. Ces mesures se font au détriment , une fois de plus , de la sérénité des étudiants francophones. Nous ne tenons pas à rester dans l'opposition stérile mais plutôt avoir un dialogue pour que nous soyons compris, entendus afin de trouver des solutions tangibles et positives sur le long terme.
Nous nous devons évidemment d’être succincts dans ce message. C’est pourquoi nous demandons l’écoute, la compréhension et l’aide des politiques ainsi que des autorités compétentes car beaucoup d’entre nous se sentent seuls et incompris devant cette situation plus que problématique et bien trop anxiogène pour de jeunes étudiants de première année.
Votre signature est très importante pour nous afin d’avoir le plus de visibilité auprès du grand public mais surtout auprès des politiques car c’est une génération de futurs médecins qui est en jeux.
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Iris