Posté le 31/03/2012 � 14:23
Salut,
Je pense surtout qu'il faudrait réfléchir à comment donner plus de perspectives concrètes aux étudiants dans des cours magistraux souvent abstraits.
Combien d'étudiants arrivent en fin de 4ème année, désespérés, sans savoir où aller? Combien d'étudiants se plaignent de n'avoir pas assez vu le terrain (hôpital, bio, officine, industrie) à l'heure des choix?... Beaucoup de questions d'étudiants perdus auxquelles il faut apporter des réponses par une refonte profonde du système d'enseignement.
Il faut bien avouer qu'en ayant voulu trop diversifier la formation pharmaceutiques, on a perdu la réalité du terrain (peut-être moins vrai pour les industriels).
Beaucoup de pharmaciens ne se sentent pas prêts à dispenser les nouvelles missions prévues par la loi HPST et, personnellement, je les comprends, tant la formation prodiguée ne permet pas de les assumer pleinement.
Le stage de 5AHU est à réformer sans aucun doute dans beaucoup de villes. Mais si les stages sont aussi inégaux, c'est parce qu'il y a aussi des inégalités de niveaux des stagiaires. Il est évident que quand vous avez un bon niveau en pharmaco, en pharmacie clinique, en bactério/viro/parasito, hémato, bioch clinique... : 1) vous êtes moins perdus donc plus actifs et 2) vous pouvez plus facilement vous faire remarquer et avoir un avis qui compte.
Des heures et des heures de gnosie/thérap pour finalement ne rien connaître de cliniquement utile sur les médicaments (RSA+++, chromophores responsables d'EI, d'allergies croisées...).
Il y a une véritable obstination voire un sectarisme des mono-appartenants universitaires à ne pas vouloir refondre leur matière et lui donner une teinte plus "professionnelle". C'est au détriment des futures générations de pharmaciens.
Il faudrait aussi instiller chez les étudiants une culture de l'auto-formation, de l'esprit critique et la nécessité d'être le plus performant possible... Vaste programme!
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RC