Posté le 07/11/2006 � 18:33

Bon, ça répond plus vite que je ne peux écrire ! Évidemment, quand on sème le vent, il faut s'attendre à récolter la tempête.
Pour répondre à mon cher camarade et ami (c'est sincère et non ironique, il le sait mais je le précise pour les autres) Potard, c'est curieux mais j'ai entendu cet argument dans la bouche de quelqu'un qui a été directeur scientifique de l'IRCG puis Inspecteur pharma et que tu ne tenais pas particulièrement en haute considération... Ce que tu dis es partiellement vrai, mais incomplet. Je reconnais tout à fait qu'il suffit de rester assez longtemps dans le SSA pour finir médecin en chef plein au taquet (sauf accident, il y en a quand même quelques-uns, cf. l'annuaire). C'est faux de dire qu'il n'y a que les diplomés de "l'école de guerre (qui d'ailleurs ne s'appelle plus comme cela, ce n'est pas politiquement correct, mais bref) qui peuvent prétendrent accéder au cinq galons pleins : j'ai eu des chefs de corps sortis du rang à trois reprises... En outre, pour les primes, c'est beaucoup plus compliqué, mais si tu n'es pas titré, tu touches moins de prime que beaucoup d'officiers (sauf si tu es médecin en chef, mais depuis peu, et encore). Bon, c'est un sujet un peu compliqué et qui n'intéresse sûrement personne, alors on ne va pas rentrer dans les détails.
Pour Running-Man : tu n'as pas de souci particulier, mais quand on fait des raccourcis, on ne peut pas tout mettre. C'est au temps pour moi. Pour l'avancement, ta traduction est bonne. Ce n'est pas le cas actuellement, après un dopage des tableaux il y a quelques années, mais quand tu sortiras il n'est pas dit qu'il en soit ainsi. Le contraire est même a peu près sûr si les choses se maintiennent. Tout simplement parce que c'est le mécanisme qui veut ça (trop long à expliquer ici). Quand je suis rentré en 80, les gens qui sortaient de la boite passaient principal en 7-8 ans. Moi je suis passé à 11 ans, non pas parce que j'étais plus nul que les autres, c'était la moyenne du tableau, mais parce que ça bouchonnais. Et, crois-moi, c'est une situation qui se reproduira. Par rapport aux armes, c'est un peu compliqué (décidément, tout est compliqué !), mais je compare uniquement ce qui est comparable, évidemment, c'est-à-dire uniquement les officiers en recrutement direct. Parce que là, je peux citer une foultitude de noms de gens de l'armée de terre ou de la gendarmerie (je n'ai pas servi ailleurs) que, en temps que trois galons, j'ai connus lieutenants ou capitaines et qui étaient déjà LCL alors que j'étais toujours trois galons...
Pour la considération, je pourrais citer des tas d'exemples, mais ailleurs qu'ici. Disons, pour résumer, que pour donner des ordres et taper sur les doigts au moindre écart, on trouve plein de chefs, mais quand il s'agit de dire que les choses sont bien faites, il n'y a plus personne (ou plus grand monde).
Quant à la gestion des personnels, malgré des progrès, j'en conviens, il reste beaucoup à faire. Ça concerne le problème général du sous-effectif, mais, d'un point de vue plus individuel, la gestion des mutations. Je ne dis surtout pas que l'on devrait pouvoir choisir où l'on veut être, ça ne fait pas partie des règle du jeu, mais il y a des compromis qui pourraient se faire et ne se font pas.
Je sais, tout cela est un peu vague. Mais il y a des choses qui ne se disent pas en public et, de toute façon, les problèmes internes du SSA n'ont pas leur place sur ce forum, qui ne concernent que les administrés du dit-service.
Il y a un document fort intéressant à lire, mais difficile à trouver (un rapport hautement confidentiel sur le SSA, qui n'est jamai sorti des cabinets centraux) : tu demanderas à la 10 qu'elle le demande à Paola (normalement elle saura de qui je parle) : je lui avais photocopié.
Sinon, je sais toujours où est Santé Navale ! Et la 10 est la bienvenue. Je vais sans doute aller prochainement à Bordeaux, si elle m'invite au cercle, je lui offrirai même un pot !