Posté le 16/07/2001 � 19:11

le probleme - si probleme il y a

- ne vient pas tant des etudiants en medecine "militaire" que du metier meme de medecin militaire.
Je t'ai fait part de mon experience decevante de la discussion de cas medicaux dans un service du Val de Grace. Ca n'est qu'un exemple, loin de moi l'envie d'en faire une generalite. Mais il m'a paru que la fonction ne primait pas sur le grade, comme c'est pourtant la theorie. Des lors, difficile d'argumenter un cas avec ton patron lorsque celui ci "fait peter le galon". Encore une fois, y'a des abrutis partout, et on connait dix milles exemples de patrons "civils" acariatres, pour ne pas dire despotes...
Contre-point positif: j'ai eu durant mon externat puis mon internat des collegues internes militaires detaches dans le civil pour formation (en l'occurence gyneco et gastro), extremement sympathiques et competents.
Contre-point negatif: les classes a Libourne, ou des sergent-chefs brevetes de secourisme viennent la ramener devant des appeles sous-lieutenants deja bien avances dans leur formation en rea, en cardio, etc... Ca ennerve un peu. Puis ca ennerve beaucoup de te retrouver, au cours d'un internat deja bien long et prenant, a soigner des chtouilles chez les appeles de Mourmelon, ou a ecouter les angoisses existencielles des femmes d'officier. Servir la France, pas de probleme, mais je crois qu'on donne deja pas mal en tant qu'etudiants en medecine compare a nos petits camarades des autres formations universitaires ou superieures en general. Bref, on sert tres bien la France a l'hopital public...
Finalement, je crois necessaire que quelques medecins soient particulierment bien formes a quelques particularites propres au metier de soldat, mais que globalement l'armee aurait tout interet a "contractualiser" (??) des medecins civils et a leur donner les moyens d'exercer leur metier sous les drapeaux. Je ne vois pas tres bien la place de la medecine militaire dans le tissu sanitaire civil... Et tu m'avouera que ca a fait desordre que Mitterand vienne se faire soigner en face du Val de Grace, en l'occurence a Cochin, chez un adversaire politique notoire! Je te passe l'episode Chevenement et son miracle republicain
Voila ces quelques reflexions. Aucune animosite particuliere a l'encontre de nos collegues etudiants ou medecins militaires, juste le sentiment que on aurait peut etre interet a reflechir a une meilleure collaboration civil-militaire, chacun effectuant sa part du boulot.
Finalement, en guise de clin d'oeil, je vous conseil de louer M*A*S*H, grand moment d'humour discretement mais sympathiquement anti-militaire et tres carabin!