Faire autre chose que de la medecine après des études de médecine ?

Bonjour.

Je suis étudiant en 6eme année de médecine et je me pose beaucoup de questions quant à mon avenir professionnel.
Pour être le plus succinct possible, ce choix d'études n'a pas vraiment été le mien. Je suis issu d'une famille de médecins dont l'influence a beaucoup trop joué dans ma décision. J'ai tant bien que mal réussi à arriver jusque la, au prix de grosses périodes de déprime, de nombreux étés passés à réviser des rattrapages, et d'une année de redoublement. 
Quand on est externe et qu'on réfléchi à ce que l'on va faire après l'internat on pense (je caricature un peu): chir, psy, médecine générale, santé pub ou spé... Je ne fais pas de distinguo dans tout ça, pour moi, c'est le même métier, et clairement ce n'est pas mon envie. Le simple fait de m'imaginer à la place des internes ou des médecins que je croise, que ce soit en hospitalier ou non, me fout le cafard. 
Peut on faire autre chose que de la médecine après toutes ces années d'étude ? Existe t il des passerelles vers d'autres formations ? Et si oui, le fait d'avoir fait médecine est il un atout ? 
J'ai cherché mais c'est assez difficile de se documenter sur ce sujet. C'est également assez difficile d'en parler avec ses profs, ses amis externes qui ont la tête dans le guidon. Quant à mes parents, ils me rabâchent toujours la même chose : tu as de la chance, tu auras un métier toute ta vie, et un bon salaire...
A la fin du lycée je voulais faire une prépa commerce. Ma petite sœur, étudiante à science po, me parle de ses études et ça donne envie... 
Alors voilà, je suis preneur pour toute info... 
Merci d'avance.

tu as surement moyen d'enchainer avec un master type management de la santé ou marketing de la santé, pour bosser dans l'indus, ainsi, ta formation te servirai toujours, mais sans patient et sans diagnostic... je ne dis pas que ca serait facile mais...

Oui, Master Marketing ou MBA, puis tu vises l'industrie pharmaceutique ou agro-alimentaire (Danone, Nestlé...). Ils t'accueilleront à bras ouverts

J'ai connu un généraliste qui a tout plaqué un jour pour faire un MBA et monter sur Paris, où il gagne maintenant très bien sa vie dans le secteur privé et ne regrette pas du tout son choix ! J'en ai connu un autre qui est devenu rédacteur en chef d'un magazine sur la santé !

Sinon, pour rester dans le scientifique, il y le concours de la police scientifique, ou tout simplement la recherche en laboratoire (thèse de sciences, puis post-doc...).

En tout cas, tes parents ont raison - tu auras toujours du boulot avec cette formation

police scientifique : beaucoup de candidats, peu d'appelés...

recherche en labo : oui, mais le mieux c'est de doubler avec une these de sciences, plus simple si tu as deja validé un M1 avant l'internat, et un M2 pendant l'internat...

Oui, mais s'il est en D4 cette année, il est encore temps de faire M1+M2 pendant l'internat... J'ai pris une UE de M1 cette année et il y a des internes dans le groupe qui n'avaient pas fait de master pendant leurs études initiales !

Police scientifique : très recherchée et mal payée, je sais Mais c'était un exemple de métier non-médical qui pourrait lui donner des idées.

Sinon, je viens de penser aussi aux Affaires Réglementaires. Il faut faire un Master, mais il y a vraiment beaucoup de demande dans l'industrie médicale (dispositifs médicaux, notamment)/pharmaceutique. Et pas trop mal payé, de surcroit

Tu peux aussi faire du journalisme (par exemple à l'université paris-créteil) ou du droit médical.

Passerelle vers la 3eme année de Dentaire /Pharma / école véto. (mais faut être thésé).

Des écoles de journalisme recrutent des médecins aussi.

je ne dis pas que ca serait facile mais.

Y'a bien la santé pub, mais bon si même le monde de la santé te rebute faut se dire qu'on a pas toujours le choix dans la vie...
après si tu peux te permettre de recommencer à 0 vasy mais en tout cas il vaut mieux éviter de tout plaquer comme ça, surtout que bon tu gagnes direct 1300 € sans astreintes, sans gardes, sans te casser la tête, et dans le contexte économique actuel je trouve que c'est quand même un luxe...

Bonjour Bekagy,

Je me sens exactement aujourd'hui (dcem4 validé et concours de l'internat passé) dans le même état d'esprit que toi.
J'aimerais savoir quel a été ton parcours, as tu changé d'orientation? si oui vers quel domaine?
Je serais intéressé par une école de commerce ayant moi aussi hésiter entre médecine et prépa hec après le bac.

Merci de ta réponse

La vie est longue, vous etes jeunes
Si la medecine ne plait pas , changez!
Toutes les autres etudes vous paraitront ultra courte!
Et tout vous est ouvert!
Par exemple de plus en plus d'ecoles d'ingenieurs prennent sur dossier+ entretien (un peu comme la passerelle pour rentrer en medecine)

Le plus important c'est de savoir ce vers quoi vous voulez vous reorientez
Ensuite ya plus qu'à!!!
Courage

Bonjour à tous,

Je me permets de relancer ce post car je me retrouve très proche de la situation du propos initial. Je suis actuellement en 6ème année de médecine avec un rejet très important des études et de la pratique médicale.
Je me suis aperçus assez tôt que je n'étais pas du tout fait pour la clinique et la médecine mais la paresse, la sécurité et l'espoir d'un changement soudain m'ont fait tenir jusqu'ici, en vain.
En bref je voulais savoir si il était possible après la validation du deuxième cycle de se réorienté vers par exemple une école de commerce ou un MBA et si vous aviez le retour de personnes ayant fait ce type de cursus.
L'autre solution serait de prendre un internat de santé publique pour faire un master en parallèle. Malheureusement ça rallongerai de 4 ans minimum ma réorientation ce qui commence à être interminable.

Merci de m'avoir lu et bon courage à tous.

Bonjour
J’ai actuellement 32 ans, j’ai fini (enfin) mes etudes de medecine non sans encombre mais incapable de travailler. J’ai voulu arreter plusieurs fois. Je voudrais faire autre chose mais je ne sais ps quoi ni comment. Au risque de choquer, apres plusieurs annees de sacrifices je ne peux pas prendre un travail payé 1500e... je me sens completement perdue. Si certains d’entre vous ont changé de voie tardivement ou connaissent des gens qui l’ont fait je suis preneuse. En vous remerciant et bon courage à tous

Bonjour,
Je suis actuellement médecin à l'hôpital en tant qu'assistante spécialiste depuis 3 ans.
Mes études de médecine ont été une réelle souffrance (pour tout le monde un peu je pense) avec l'envie d'arrêter et de faire autre chose chaque jour qui passait... mais à force de soutien de la part de mes proches et parce que je suis plutôt endurante j'ai réussi à finir d'abord l'externat puis l'internat et j'ai même fait un DESC pour me rapprocher d'une spécialité qui me plaise. Non sans mal...
Mes études jusque là ont été difficiles (pas sur le plan "résultat" puisque j'ai toujours tout réussi mais plutôt sur le plan "stress et anxiété") mais j'avais toujours en plus du soutien de mes proches le soutien de mes collègues très très disponibles (encore aujourd'hui). Je suis TRES anxieuse en ce qui concerne mon job avec surtout une peur de mal faire avec le risque de conséquences terribles par ma faute sur les patients. Cela rend mon travail trop dur à supporter, je pars chaque jour travailler avec la boule au ventre...cela déteint sur ma vie avec des troubles du sommeil, de l'appétit, des pleurs régulières, la nécessité de parler de mes patients avec mes collègues tout le temps et parfois à des heures incongrues, très tard dans la nuit (mes collègues sont très sympas...).
J'ai entamé un suivi (plusieurs fois) pour essayer de trouver des solutions à cette anxiété (TCC, relaxation...) mais rien n'y fait. Et alors que j'ai cru pendant longtemps (et c'est ça qui m'a fait tenir autant de temps) que mon anxiété allait diminuer avec l'expérience... elle ne fait que grandir, c'est de pire en pire (probablement car je suis sensée maintenant me débrouiller seule face aux patients alors qu'en étant externe ou interne j'avais toujours quelqu'un à qui me référer).
Cette histoire ne peut donc plus durer. Je souhaite me réorienter... avoir subit tant de souffrances pendant ces études pour finalement abandonner... quel gachis, quel échec, j'ai honte presque...
j'ai pensé faire totalement autre chose pour avoir enfin l'esprit libre (pourquoi pas Wedding planner, caissière, vendeuse ... ! tout ça m'a traversé l'esprit) mais pour la raison expliquée précédemment (tant de souffrances pour rien!) c'est trop dur de passer le pas. Je souhaiterai plutôt mettre à profit ce diplôme obtenu.
J'ai pensé à faire de la recherche médicale mais je n'ai pas de master ni 1, ni 2 donc ce n'est pas possible et faire une thèse de science ne m'enchante pas vraiment de toutes façons...Le journalisme médical me plairait vraiment, du la vulgarisation médicale même serait vraiment quelque chose que je souhaiterai.
Existe-t-il autre chose ? après de nombreuses recherches les possibilités de reconversion ne sont pas immenses...
quelqu'un a-t-il passé le pas ? vers quelle DU/diplôme se tourner en sachant que je ne peux pas recommencer des études à zéro...?
Craig où en es tu ?
merci de l'aide apportée !

Je m'immisce dans la conversation, bonjour!
Je suis pharmacien salarié d'une officine, et j'éprouve les mêmes difficultés. Non pas d'entraîner une conséquence médicale fâcheuse, mais le côté commercial me met de plus en plus mal à l'aise.je cherche aussi une reconversion, loin du monde médical. Je pense qu'une entraide a plusieurs pourrait débloquer la situation, donc j'en appelle aux bonnes volontés.
Merci

Salut à tous
Noeil (je ne sais pas si tu viens encore sur Remède, mais bon) : tu n'as pas à avoir "honte", au contraire tu peux être fière d'avoir bravé les difficultés que tu as enduré et d'avoir malgré tout réussi tes études, ça a dû te demander beaucoup de courage. Tu n'as pas forcement a repartir à 0 : recherche, journalisme médical, ré-orientation vers une spé non clinique via l'Ordre des médecins par exemple, industrie pharmaceutique...renseigne toi bien sur tes possibilités Quelle spé à tu choisit ? Tire-tu de la satisfaction de la médecine ou plus du tout ?

Benpharma : pareil, je pense que le domaine de la recherche et l'industrie pharmaceutique sont une option...

Pour ma part je suis interne en dernière année, je touche au but avec une thèse en cours de rédaction et un dernier stage a affronter, mais ca fait des années que je me sens dans un état "semi-dépressif" chronique, avec problèmes de sommeil, anxiété etc. A 30 ans, je n'ai pas de copine, aucun véritable cercle social, j'ai passé presque tout mon temps à bosser et le peu de temps libre qui restait j'étais pas assez bien dans mes baskets pour construire une vie extra-professionnelle equilibrée...
Se pose maintenant la question de mon post-internat, tout le monde attend de moi que je prenne un poste d'assistant (spé méd) vu que c'est la voie classique, mais je n'ai qu'une envie après ce foutu internat : prendre du temps pour moi, me faire des amis, me trouver une copine, faire du sport, peut-être voyager et apprendre une langue. Ca peut paraitre puéril à mon âge, mais je veux me donner une chance d'être heureux. Peut-etre faire des remplas en libéral à temps partiel pour me dégager du temps pour tout ça ? Même si ça surprend mes actuels chefs quand j'évoque cette option, jugée presque par certains comme une forme d'"auto-torpillage" professionnel.
Que feriez-vous ? Que pensez vous de ma situation ?

Merci à tous

Bonsoir,

Je suis médecin urgentiste et j'ai décidé de tourner la page car je suis à la limite du bien out.
C'est une décision bien réfléchie.
Je souhaiterais me réorienter vers un autre domaine non médical mais je n'ai aucune idée.
D'autres personnes sont elles dans le même cas que moi et avez vous trouvé une activité où vous vous épanouissez?

Désolée pour toi.
La priorité c'est bien entendu de prendre du recul : demander une disponibilité, faire un break et si besoin consulter.

Si tu souhaites changer de métier tout en utilisant tes connaissances médicales, tu peux bosser dans l'industrie pharmaceutique ou biomédicale. Ou dans la presse, l'édition ou la communication en santé. Ou encore dans une administration de santé, mais il te faudra peut-être faire un master en business ou en santé publique.
Sinon l'enseignement, à l'université ou dans une IFSI, un IFMK, une école d'ingénieurs...

Il y a nombre de médecins qui changent de voies. L'industrie est friande de médecin, mais pas seulement. Il est possible de devenir médecin conseil auprès de la sécurité sociale, médecin consultant, et bien d'autres activités qui tournent autour de notre profession.

Bonjour à tous, je me retrouve également dans vos différents messages. Je suis actuellement en fin d'internat de médecine générale. Au cours de ces années je me trouve de plus en plus dans l'indécision sur mon avenir en tant que future médecin généraliste. Je suis d'un tempérament plutôt «peu sûr de moi», je gère mal l'incertitude et l'urgence d'une situation. Ma première année d'internat a été très difficile avec beaucoup de stress, d'anxiété et de pleurs. J'ai mis tout ça sur le compte du changement de vie ( changement de région et éloignement familiale) + le rythme de l'hôpital et les gardes. Je me suis dit que petit à petit le stress et les pleurs diminueraient. J'ai fait au cours de la deuxième année mon stage praticien en libéral qui m'a permis de sortir de ce pré-burn-out. Je me suis dit à l'issu de ce stage que peut être cela serait différent et que j'apprendrai par habitude à apprécier ce métier que j'idéalisais en P1. Mais plus j'avance et j'arrive à la fin de mon parcours d'interne plus j'aspire à faire autre chose. Je supporte de moins en moins les gens et parfois j'ai comme un rejet de la médecine où je ne veux plus m'intéresser et m'investir comme avant. Quand arrive le week-end tout va bien, j'arrive à faire des activités qui me passionnent mais dès que j'arrive la veille de reprendre le boulot, je pleure facilement pour rien et je ne peux m'empêcher d'avoir des pensés négatives du genre : si j'avais su j'aurais fait qqchose ne demandant aucune responsabilité, un travail simple sans stress en plein air, loin des malades et des plaintes des gens, je ne veux pas y retourner!!!. Mais en même temps je me suis engagée dans un projet d'installation future où j'espère vraiment que mon état d'esprit va changer... mon compagnon fait la même chose que moi et supporte mon stress depuis 3 ans. On vient d'acheter une maison. Je ne peux pas me permettre de tout arrêter, il ne comprendrai pas, lui pense que c'est juste une passade et qu'après l'internat je vais reprendre goût à mon métier. Mais quand je vois vos témoignages je me dis que je me mens à moi même et à mes proches quand je crois que tout ira mieux, qu'il faut être patiente. Je pense de toute façon passer ma thèse et pratiquer peut-être 5ans de libéral car je n'ai pas le choix, il faut bien gagner sa vie. C'est sûr que si je pouvais gagner à l'euromillion ça pourrait être pas mal ^^ Je voulais juste savoir si certains ont tenté une réorientation et par quoi ils ont commencé pour se lancer? Où avez vous trouvez aide et réponses à vos questions?

Bonjour à tous,

Je suis tombé sur ce forum en cherchant des idées comme vous tous. Je me rends compte que je ne suis pas le seul dans la difficulté.

POur les plus jeunes, je vous félicite de vous poser la question tôt afin de ne pas perdre de temps.

J'ai 37 ans, chirurgien de la main et moi aussi j'ai l'envie depuis plusieurs années de me reconvertir ou tout du moins changer mon type d'exercice.

Je suis installé en libéral depuis 7 ans alors que j'aurais préféré au fond de moi être universitaire (l'enseignement m'a toujours plu)

Pour faire simple les 2 seuls points positifs de l'installation c'est :
- les revenus (en même temps c'est relatif quand on enlève les impôts sur le revenu et tout ce qu'on fait payer plus cher aux médecins, d'autant si on compare à des cadres du secteur privé...)
- ne pas avoir de patron (en fait c'est ton comptable....)

Après c'est l'enfer
j'ai beau être plutôt apprécié et reconnu sur la place, la pression de la CPAM, des mutuelles (devoir faire le marchand de tapis pour justifier les compléments d'honoraires), la pression médico légale, la relation "sous-entendue" contractuelle avec le patient, ses demandes incessantes d'arrêts de travail, la mise à dispositon permanente pour la continuité des soins, les urgences, la pression de la clinique, l'incompréhension des associés qui ne pensent qu'à leur Audi ou les vacances à Courchevel etc.... la liste et longue et non exhaustive.

Je ne vous parle pas des médias et des "enfants gâtés " que nous sommes.... Elevé en cité HLM et après avoir enchainé les garde en maison de retraite c'est vrai que je me sens gâté.

J'ai commencé à regarder pour un E-MBA : journée portes ouvertes ils expliquent comment vendre du vent à base de "branding" "merchandising " " achat de franchise" "création de valeurs" bref décevant

Je fais une formation de méditation et un DU d'Hypnose : peut être pourrais je faire un truc "médical" là dedans. c'est intéressant. Prendre du temps (enfin) avec les patients.

Je n'exclue pas l'idée d'un changement plus radical (lutherie, coach sportif, psychologie...)

Ce petit témoignage pour vous donner du courage et encourager les plus jeunes à changer si c'est déjà le pré-burn out.

Je vous tiens au courant de mon évolution.