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[médecine] Dérogation du secret médical

Aller en bas • 4 r�ponses
Browneyes
Patronne (une femme qui en a)

Messages : 318
Enregistré : 04/07/2005
Posté le 22/02/2006 � 21:05 notnew
Bonjour à tous,

J'ai une petite question de pratique médicale...
Supposons qu'un patient refuse la révélation d'un diagnostic, ou bien supposons que le médecin estime qu'il doit le tenir dans l'ignorance d'un pronostic grave (car le patient est psychologiquement fragile par exemple... ).
Dans le 1er cas, le médecin doit respecter ce choix. Dans le 2e cas, il ne veut pas aggraver l'état de santé du patient.

Mais si le patient est atteint d'un cancer, comment le médecin pourra-t-il assurer les soins appropriés dans de telles conditions?
Pourra-t-il en informer un proche alors qu'il n'y a pas eu consentement du patient?

Merci de me donner quelques avis à ce sujet...
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Future interne en médecine générale
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Dr. Carter
Chef des sévices

Messages : 360
Enregistré : 11/11/2005
Posté le 22/02/2006 � 21:28 notnew
Pourra-t-il en informer un proche alors qu'il n'y a pas eu consentement du patient?
"Toutefois, dans l'intérêt du malade et pour des raisons légitimes que le praticien apprécie en conscience, un malade peut être tenu dans l'ignorance d'un diagnostic ou d'un pronostic graves, sauf dans les cas où l'affection dont il est atteint expose les tiers à un risque de contamination, (VIH par exemple). Un pronostic fatal ne doit être révélé qu'avec circonspection, mais les proches doivent en être prévenus, sauf exception ou si le malade a préalablement interdit cette révélation ou désigné les tiers auxquels elle doit être faite."
Article 35 du code de déontologie.
Il s'agit d'une règle déontologique, d'une règle d'humanisme qui permet d'éviter au malade la perte de tout espoir d'amélioration de son état, tout en respectant le devoir principal du médecin : assurer la continuité des soins.
Les proches sont alors dépositaires de la partie des informations nécessaires à la poursuite des soins.
Mais l'on notera qu'en dernière analyse, la disposition de la révélation appartient toujours au malade dont le refus exprimé retient le médecin dans les liens du secret.
Propriété du malade et non du médecin, le secret dépend de lui seul. Maître de son intimité, il est libre d'en déterminer les limites, de vouloir le cacher ou le dévoiler. Il est seul juge de ses intérêts.
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"La sagesse commence dans l'émerveillement." Socrate
"Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence et la pureté." Hippocrate
"Tout ce qui est simple est faux, tout ce qui ne l'est pas est inutilisable." Paul Valéry
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Aseto
Blonde, blonde, très blonde

Messages : 3283
Enregistré : 22/08/2002
Posté le 23/02/2006 � 17:36 notnew
Propriété du malade et non du médecin, le secret dépend de lui seul. Maître de son intimité, il est libre d'en déterminer les limites, de vouloir le cacher ou le dévoiler. Il est seul juge de ses intérêts.

Hum ça claque comme phrase ça.... je retiens pour mon examen de santé publique dans qq jours ! smilies lol

Par contre, si le patient (même fragile psychologiquement), demande clairement ce qu'il a, on est dans l'obligation de lui dévoiler le diagnostic ou pas ?
Parce que je trouve l'art 35 pas très clair sur ce point : on PEUT ne pas lui révéler le diagnostic si on juge cela néfaste mais pourtant... le patient a un droit de connaissance irréfutable de son dossier, donc s'il demande, on lui dit ? (même si on pense qu'il va sauter par la fenêtre dans la minute qui suit ?)

Et pour l'annonce à la famille : le consentement du patient est présumé tant qu'il n'a pas exprimé de refus ?
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Maktoub
Réponse D : c'était écrit...
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Dr. Carter
Chef des sévices

Messages : 360
Enregistré : 11/11/2005
Posté le 23/02/2006 � 18:58 notnew
Par contre, si le patient (même fragile psychologiquement), demande clairement ce qu'il a, on est dans l'obligation de lui dévoiler le diagnostic ou pas ?
La relation libérale est de nature contractuelle et dominée, pour le médecin, par le devoir d'information "Le médecin doit à son patient une information claire, loyale et intelligible" tant sur son état que sur les diagnostics, les thérapeutiques et les éventuels risques qu'il encourt.
Le secret n'est pas opposable au patient qui doit être totalement informé de son état afin de se soigner.
Et pour l'annonce à la famille : le consentement du patient est présumé tant qu'il n'a pas exprimé de refus ?
Je ne crois pas, en tout cas, si tel est le cas, le consentement ne s'applique qu'à la fratrie, mais je ne crois pasque le consentement soit presumé...
A verifier, à confirmer.
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Browneyes
Patronne (une femme qui en a)

Messages : 318
Enregistré : 04/07/2005
Posté le 23/02/2006 � 20:16 notnew
Par contre, si le patient (même fragile psychologiquement), demande clairement ce qu'il a, on est dans l'obligation de lui dévoiler le diagnostic ou pas ?
La relation libérale est de nature contractuelle et dominée, pour le médecin, par le devoir d'information "Le médecin doit à son patient une information claire, loyale et intelligible" tant sur son état que sur les diagnostics, les thérapeutiques et les éventuels risques qu'il encourt.
Le secret n'est pas opposable au patient qui doit être totalement informé de son état afin de se soigner.
Et pour l'annonce à la famille : le consentement du patient est présumé tant qu'il n'a pas exprimé de refus ?
Je ne crois pas, en tout cas, si tel est le cas, le consentement ne s'applique qu'à la fratrie, mais je ne crois pasque le consentement soit presumé...
A verifier, à confirmer.

Alors justement, c'est trop théorique à mon goût... Certes, je suis d'accord que le médecin doit au patient "une information claire, loyale, et intelligible", c'est la loi! et c'est de toute façon la meilleure manière d'établir une relation de confiance entre le médecin et le patient...
Mais dans certaines circonstances, comme le précise l'article 35 du code de déontologie, qui me semble pas très très clair, "dans l'intérêt du malade et pour des raisons légitimes que le praticien apprécie en conscience, un malade peut être tenu dans l'ignorance d'un diagnostic ou d'un pronostic grave". Cela voudrait dire, que si le médecin estime par ex. que son patient n'est pas apte à recevoir une information (par ex. annoncer à un patient schizophrène qu'en plus de tous ses pbs mentaux, il a un cancer...ça fait mal!), eh bien il peut légitimement ne pas la lui révéler... Mais le hic, c'est comment lui prescrire un traitement (chimiothérapie dans ce cas) si le patient n'est pas au courant de sa maladie? car un traitement, ça se décide entre le médecin et le patient, et ici, c'est pas possible (ouais mais vous allez me dire "avec un schizophrène", c'est pas trop possible de toute façon, mais supposons avec une personne âgée alors smilies...)
Le 3e item de l'art. 35 précise "Un pronostic fatal ne doit être révélé qu'avec circonspection, mais les proches doivent en être prévenus, sauf exception ou si le malade a préalablement interdit cette révélation ou désigné les tiers auxquels elle doit être faite". Mais là, j'suis d'accord, le patient a été prévenu du pronostic, de ce fait les proches ont été prévenus car consentement du patient a eu lieu, et par ailleurs le médecin peut envisager un traitement aves son patient.

[Edité le 23/02/06 par Browneyes]

[Edité le 23/02/06 par Browneyes]
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