mac sebExterne (diplomé secrétariat médical)
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Posté le 27/03/2008 � 18:54
c'est loin d'être un débat ridicule !
un patient à l'hopital : il faut savoir ce qu'il ressent avant tout;
on parle souvent de douleur physique, de souffrance morale, de souffrance sociale (le regard sociétal) et de souffrance spirituelle.
et là, ca vaut dire quoi spirituel ?
ça veut d'abord dire que le malade cherche à mettre un SENS à ce qu'il lui arrive ( pourquoi moi? qu'est ce que j'ai fait? pourquoi je suis malade maintenant?).
il y a une recherche de sens qui se fait sur ses acquis, sur son histoire, sur son vécu, sur son identité, celle qu'il était et celle qu'il acquiert.
c'est d'abord à prendre dans le sens de spiritus = esprit, peut importe qu'il y mette une signification religieuse, ça lui appartient ou pas.
et face à cela le soignant dans sa grande définition, se doit d'être lui plus honnête et le plus impartial possible, le plus NEUTRE surtout.
réfléchissez, demain, j'ai un cancer quelconque; un soignant arrive dans ma chambre avec ses convictions catholiques chrétiennes et tente de m'expliquer le sens de la douleur !!! est ce que je vais supporter ou est ce que je vais le renvoyer si j'en ai la force ou commencer à pleurer ?
je pense qu'il en ai de m^me pour toutes les autres religions. On n'a pas à imposer de sens à un malade et à sa maladie. La question n'est pas qu'il y ai ou pas de sens à la douleur et la maladie dans les autres religions; le fait est de laisser le malade trouver lui-même le sien.
Après tout les psychanalystes disent eux-mêmes ne pas tjs donner d'interprétation ou de sens à un symptôme et qu'il est bon de se taire parfois.
Et pour finir, je ne vois pas en quoi le calendrier peut venir heurter un malade, mais j'ai bien expliqué comment une tenue vestimentaire, qui est une partie de notre identité, peut le faire.
Je pense qu'à l'hopital et dans tt autre lieu de soin, il est bon de taire tout ce qui parle sur nous même, de mettre notre identité au placard qu'elle soit religieuse ou autre.
dernier argument : quand on cause à un malade, on ne lui parles pas de soi, du soignant, de notre dernière partie de chasse, mais on parle du malade, et on écoute le malade.
[Edité le 27/03/08 par mac seb]