Port du voile

Tout à fait d'accord avec Mac Seb. La neutralité du thérapeute est une condition indispensable. Le port du voile ou autre signe ostentatoire est donc inadmissible.

On a trop tendance à estimer que les patients sont à l'hopital et n'ont qu'à subir les soins. Ce fait était frappant dans le documentaire d'arté qui passait il y a quelques mois. Pas le temps (et pas que ça à foutre) de se poser face au patient, en position neutre, sans essayer de lui donner des solutions que l'on trouverait bonnes pour nous (mais nous n'avons pas le même vécu que le patient). Mac Seb dit dans son post qu'il est bon parfois de se taire face au patient. Je dirais que, face à une souffrance psychologique il est même très souvent préférable de la fermer ou de compatir plutot que d'essayer de minimiser les choses.

Enfin, dans le même genre d'idées, il est indispensable de faire un soin au patient avec le contact qu'il attend, et pas le contact physique que nous avons envie d'y mettre.


Encore une fois, cet apprentissage ne se fait pas tout seul, c'est pas mal de boulot et de formations complémentaires.

quote: "expliquer comment les croyants sont tous (ou presque) de dangereux fanatiques bornés qui veulent imposer leur vision erronée du monde aux autres (je force un peu le trait )"

là j'aimerai bien que tu m'expliques ou j'ai dit ça goeland! Je n'ai pas dit que j'avais la vérité sur l'existence de Dieu ni sur la sociologie des croyants, je disais juste que la médecine et la religion, pour moi, ne font pas bon ménage ensemble, c'est tout. Après j'ai peut être un peu forcé le discours, mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit!
Le débat est tellement général, on ne sait même plus où on est, de quelle religion on parle, car elles sont différentes, du port du voile, le fait d'être croyant, le fait d'être intégriste, la relation au patient, la relation avec le fait que la france et l'hopital soient laics?
Je suis d'accord avec mac seb finalement, il faut se mettre au service du patient et de ne plus penser à ce que nous sommes nous, car c'est ça la médecine avant tout ( c'est beau à pleurer cette phrase;) ).
En résumé, le patient n'a pas à subir ce en quoi tu crois mais au contraire il faut s'adapter à lui: si je deviens un jour soignant et que j'ai un patient croyant, je ne viendrais pas la ramener en lui disant Dieu n'existe pas, et tout ça parce que je le crois. Que le soignant soit croyant ou pas croyant, c'est exactement le même discours, tu ne la ramènes pas sur ce que tu crois! La vie à l'hopital est déjà assez douloureuse pour se passer de discours de ce genre avec le soignant...

et pour finir: que chacun croit en ce qu'il veut! ( et qu'on ne me dise plus que je fais du prosélytisme! )