Posté le 31/12/2015 � 17:47

Bonjour à tous,
J'aimerais apporté mon point de vue sur la question.
Déjà, commençons par quelques rectifications:
Les biologistes représentent 10% des pharmaciens inscrits à l'ordre(et non 5). De plus, les biologistes qui sont profs de fac ou qui ont décidé de travailler dans la recherche ne sont pas inscrits à l'ordre(donc ils sont encore bien plus nombreux qu'on ne le pense).
Etant donné que ce sont les biologistes qui tirent les ficelles(du fait de leur forte présence dans les universités responsables de la formation) et qui ont le salaire médian le plus élevé, on pourrait presque dire que c'est l'élite. Personnellement, je me fiche du fait que les biologistes soient l'élite ou pas, ou que les biologistes gagnent moins que les officinaux.
Ce qui est sûr par contre, c'est que tout le monde n'a pas fait pharma dans le but de faire du commerce. Personnellement, j'avais envie de faire pharma puis bio med alors que je n'étais qu'en Terminal car j'étais attiré par le côté scientifique mêlé à la santé ainsi que par la possibilité de se spécialiser dans un domaine précis de la biologie. Personne ne m'a forcé la main ou ne m'a endoctriné.
Et plus précisément, j'aimerais travaillé dans la fonction publique(comme 1/3 des pharmaciens biologistes) pour diverses raisons. Donc le fait que les labos privés puissent être rachetés par des non-pharmaciens m'indiffère.
Si un biologiste a envie de jouer à la marchande, il n'a qu'à retourner en officine. Il le peut sans problème grâce à l'
unicité du diplôme. L'inverse comme vous l'avez souligné, Pharmaceutic, n'est pas possible.
Ce qui me rebute dans la pharmacie d'officine en plus de l'aspect commercial, ce sont:
- tous les aspects pseudo-scientifiques(à commencer par l'homéopathie). Je suis venu en pharma pour les sciences, pas pour la magie.
-Les produits d'épicerie. On vend des shampooings, des compléments alimentaires, croquettes pour chien et chat alors que l'on est censé être des professionnels de santé.
Je mets au défi un pharmacien biologiste, après 5 ans d'exercice de sa spécialité, de me faire une reco de champignons, de contrôler et valider correctement des prescriptions, de faire du conseil associé pertinent...
Durant mon premier stage, le titulaire avait du mal à reconnaître des bolets bai. D'un côté, j'ai été initié à la reconnaissance de champignons dès mon plus jeune âge, c'est peut-être pour cela que ça m'a choqué.^^
Sans parler des préparatrices avec leur livre sur l'homéo(j'avais tellement envie de leur dire de le jeter dans la chaudière à bois).
J'admets que la plupart des cours de pharmacie d'officine dont la bota et la myco m'intéresseraient davantage que la bio, mais si c'est au prix de ne pas être considéré comme un scientifique mais comme un marchand de tapis(euh...pardon, je voulais dire: "de schampooing") toute ma vie et de ne pas pouvoir dire au public la vérité sur l'homéopathie. je dis: NON.