Posté le 21/12/2018 � 16:49
Merci pour vos réponses !
J'apporte la mienne avec un peu de retard :
Il y a un gros biais dans ce choix, celui d'une sorte de pression sociale ou d'image. Il est clair qu'un médecin et les études de médecine sont bien mieux perçues que celles de pharmacie ... elles sont aussi plus médiatisées et connues. Elles attirent donc plus.
Mais c'est quand même triste, aujourd'hui, de lire "vise plus haut" ... "vise médecine, au pire tu auras pharma" ... La question n'est pas de faire le plus, le mieux, le plus gros salaire mais ce qui te plait ... Tu es encore jeune, mais je te promet que ton discours changera le jour où tu commencera réellement à travailler.
Pour le coup, je suis entièrement d'accord avec toi. On ne s'engage pas en médecine pour le prestige, c'est du suicide. Personnellement, si je me suis engagée en PACES, c'est vraiment pour les connaissances scientifiques qu'apportent les formations qui suivent. D'où mon hésitation entre deux filières (ça me paraît légitime).
La réalité d'une profession est parfois très éloignée d'une simple matière. Ok, tu peux aimer l'embryo, l'immunologie mais quand bien même tu te spécialises dans ce domaine, ta pratique professionnelle sera totalement différente. Personnellement il y a des matières que j'adorais durant mes études, et aujourd'hui le pratique professionnelle ne m'intéresse pas.
Sauf que la réalité d'un métier, on ne la connaît que lorsque l'on s'y confronte en permanence. Or, c'est pas durant les études et encore moins en PACES qu'on peut se faire l'idée d'un métier. Donc la seule "chose" qui peut nous aider à nous orienter, c'est le contenu des études.
Avant d'entrer en PACES, je n'aimais pas particulièrement la bio et je raffolais de la chimie. Maintenant, c'est tout le contraire, ce qui rajoute encore une fois des doutes.
Le concours de l'internat est un gros morceau avec une sélection : 40% des candidats iront en pharmacie hospitalière et 10% en bio ... les 50% ne prendront pas une spé par défaut ils n'auront tout simplement rien. Et ensuite l'internat est équivalent en durée avec médecine, les gardes plus cool, mais en pharma personne ne t'offrira un poste sur un plateau donc il faudra continuer à faire ta place et te spécialiser : DU, M2, publication. On ne le sait que peut souvent, mais beaucoup d'interne en pharmacie, indépendamment de leur activité, ont des cursus et CV bien plus riches que leurs homologues médecins
(il n'est pas rare, par exemple, de trouver de jeune pharmaciens, fraîchement diplômés avec DES master, des du, et plusieurs publi internationales).
Tu le dis toi-même : les études de pharmacie sont longues et difficiles, mais en plus elles sont instables, contrairement à médecine. On a beau bûcher comme un fou, on doit perpétuellement continuer à se faire une place. Et c'est sur ce point que j'aimerais insister. Que faire si l'on n'est pas suffisamment compétent ? On risque de se retrouver sans rien ? Non parce que certes, c'est très impressionnant de voir la richesse des CV des pharmaciens, mais au final si tout le monde pense comme ça, on ne peut plus se distinguer.
Concernant les spé de médecine, je laisse les médecins répondre, mais je pense que penser qu'il n'y a pas d'importance de louper une spé pour en avoir une autre par défaut est une belle erreur. A mon avis il y a une belle idéalisation du métier de médecin par notre jeune auteur du fil ...
Au final c'est du pareil au même, si tu vas en médecine pour faire une spécialisation et que tu ne l'as pas, faire med' G quand tu voulais faire chir c'est comme officine quand tu voulais faire bio...
Bref, bon courage à toi.
Dans mon cas, je ne vise pas les spécialités "d'élite" de la médecine. Faire de la médecine G, de la psychiatrie ou que sais-je encore, ça ne me rebute pas tant que ça. Mais encore faut-il réussir à passer le cap de la PACES.
Mais je trouve que les situations ne sont pas comparables. Les études de pharmacie sont, comme tu l'as mentionné, très difficiles, alors la déception est bien plus grande lorsque quelqu'un arrive en officine alors qu'il voulait bio med puisque contrairement aux autres spécialités médicales, l'officine a quand même bien plus d'inconvénients : un salaire moindre (tout à fait convenable, mais pas à la hauteur des études selon moi), une amplitude horaire particulièrement importante, un taux de chômage plus élevé que celui d'un médecin qui est quasi nul. Et je ne suis absolument pas en train de dénigrer l'officine, au contraire. Quand je me suis renseignée sur la filière, ça me paraissait vraiment passionnant : délivrance des médicaments, conseils, le fait d'avoir à la fois un contact avec le patient tout en bénéficiant d'un bagage scientifique conséquent... mais les inconvénients que j'ai cités avant ne sont pas négligeables.
Je ne pense pas que j'idéalise la médecine. J'ai conscience des énormes sacrifices que cette orientation implique : les ECN, l'internat...etc. Ce sont des facteurs qui, encore une fois, font basculer la balance. Je supporterai peut-être mieux la pression des études de pharma que celle qu'implique médecine par exemple.
Enfin voilà, juste pour dire que je suis arrivée dans la situation décrite précédemment par certaines personnes sur le sujet. C'est-à-dire que mon classement du premier semestre ne me permet pas d'avoir médecine cette année. Par-contre, pharma peut rester jouable si j'arrive à remonter des places
Donc j'aimerais avoir encore quelques avis !