Posté le 31/10/2019 � 23:37

Bon j'ai attendu longtemps avant de poster quelque part mais j'ai l'impression que ça aurait une chance de m'aider.
Pour moi, aucune autre filère que celle-ci me parlait, je n'ai jamais vraiment eu de spécialité en tête, j'avais de la famille dans le domaine médical mais je ne m'en étais pas vraiment informé des cursus avant de m'y lancer
J'ai eu ma P1 en une seule fois que j'ai relativement bien vécue, ayant un frère en colocataire qui me précédait de 2 ans dans mon cursus. N'ayant jamais trop eu de vie sociale ou de vrais loisirs pendant mes années collège-lycée, ça me dérangeait pas trop de passer une année entière à apprendre des choses sans vraiment s'en demander la raison. J'éprouvais cependant des difficultés avec l'anatomie, qui me semblait bien plus rébarbative que passionnante
En deuxième année de médecine, mon premier stage infirmier se passe plutôt bien en réanimation chirrugicale. J'ai pas vraiment réalisé beaucoup de gestes ni vraiment beaucoup de relationnel avec les patients, mais je me fonds bien dans l'ambiance avec les infirmières, quitte à courir partout et à faire de petites tâches. Je reste admiratif des médecins que je cottoye peu. je découvre ensuite les soirées où j'y prends goût, peut être de manière trop superficielle. Je m'investis également dans une association humanitaire, la même que mon grand frère soit dit en passant. Je cours partout à la fac, j'essaie de connaître le maximum de gens même si j'arrive pas vraiment à tisser de vrai relations. Je rentre dans un groupe de gens que je quitterai des années plus tard par la petite porte réalisant que je n'y avait jamais vraiment eu ma place. Les cours ne me passionnent pas particulièrement mais j'arrive à valider mon année en étant relativement sérieux, sauf le deuxième semestre où je me laisse franchement aller. Les séances de sémiologie à l'hospital sont plus distractives qu'instructives, on n'y apprends pas vraiment grand chose. Le premier Je pars sur le terrain où je fais de l'hospitalier local le matin et passe les après midi à l'orphelinat que notre association finance. N'ayant pas suffisamment de connaissance pratique, ce voyage nous permet surtout de réaliser les conditions de soins qui sont bien différentes des nôtres
Je commence la troisième année sur les mêmes bases, je poursuis mon investissement dans la même association. je commence à percevoir une lassitude. Je change de groupe d'amis pour aller voir d'autres personnes de ma promotion. Je valide encore les examens sans réelle passion, en ayant tout de même travaillé de manière plutôt régulière. Mon stage cette année se résume à des consultations spécialisées en orthopédie pédiatrique et une opération au bloc opératoire, avec un chef de service hautain et insupportable. Je finis mon année au Bénin dans le cadre de mon association, mais je me focalise plus sur le groupe avec lequel je suis en occultant un peu la richesse du monde qui s'ouvrait à nous
Je tombe ainsi dans l'enfer de l'externat et des modules. Je commence sérieusement à bosser quitte a renoncer à une vie sociale que j'avais que peu entamée. Je prends un premier stage en radiothérapie, stage plutôt pris par dépit, j'avais pas vraiment d'idée et été influencé par une amie , beaucoup trop spécialisé pour nous. Je m'y intéresse omme j'y peux mais j'ai du mal avec le relationnel, nvieau clinique je rame. J'en ressors sans l'impression d'y avoir appris grand chose mais l'équipe est sympathique. Vint les premières gardes, aux urgences où j'ai vraiment du mal mais j'essaie tant bien que mal de voir des gens, en essayent de faire un examen tant bien que mal. J'ai beaucoup de mal a m'adapter et mon interne m'aide pas vraiment et bosse dans son coin. Début de mon stage en HGE. L'ambiance est tenudue entre les internes débordés avec leurs compères plus expérimentés qui sont loin d'être aidant, mais j'essaie d'apprendre mon petit boulot d'externe sans compter mes heures. J'en ressors plutôt satisfait avec des compliments de mon interne. Le stage suivant se passe de manière relativement similaire, avec uen meilleure ambiance entre internes. Avec le recul ,j'aurais pu avec une meilleure attitude mieux en profiter.Vint ensuite la réanimation médicale, stage auquel j'avais beacoup d'espérances au vue de mon premir stage que j'avais bien aimé. L'ambiance est top avec les internes et collègues, les cas intéressants, mais je me sens à côté, je n'y arrive pas nvieau geste techniques. Le rythme est assez intense avec une garde de nuit tout les 5 jours environ. J'en ressors plutôt frustré, sans aucun compliment ou mot gentil, "par la petite porte". Vint ensuite un stage chez le praticien pour me reposer un peu. J'y vais sans trop prendre d'initiatives, le médecin est sympa mais j'arrive pas à ressentir un réel épanouissement, je ressens que j'ai encore du mal à appréhender le patient en face de moi et il me le fait justement remarquer. J'en ressors avec des compliments de sa part, mais sans réelle avancée sur mon projet futur.
Prochaine répartition, je choisis par dépit un stage en urologie pour valider la chirurgie, je l'appréhendais énormément car très peu fasciné par le bloc opératoire. Au final, les séniors sont sympathiques en consultations, je fais pas beaucoup de bloc et je m'y habille encore moins. En secteur, on fait clairement le sale boulot mais ca me dérange pas tellement, même si des prises en charges laissent clairement à désirer. J'en sors sans vraiment d'évaluation, sans réél avis.
Pour l'un de mes derniers stage, j'avais envie vraiment de progresser en clinique et prises en charge. Je prends pour cela un stage très réputé en maladies infectieuses. Là, c'est la dégringolade. Je réalise mes limites en terme de prises en charge et le fait que je suis incapable de réaliser le moindre geste technique. Malgré mes nombreux stages en secteur auparavant, j'ai l'impression d'en être resté au même point. Le relationnel ne s'améliore pas non plus. Je vis pour moi un enfer, je sors tous les soirs dépité à 18h30sans l'impression d'avoir fait quelque chose. Même en ressortant, je n'arrive pas à déculpabiliser ou relativiser. Je finis clairement complètement dégouté en sortant par la plus petite porte avec l'horrible impression de régression. Pour moi, j'uarais mérité d'être invalidé au vu de mes maigres compétences mais mes supérieurs ne le font point. Je suis même pas capable de présenter un cas clinique sur la tuberculose sans l'aide de mes ACC
Les mois suivants, je n'arrive plus à ouvrir un livre, je commence un traitement anti-dépresseur et une psychothérapie sans réel amélioration pour moi. J'arrive tout de même à valider mon année
Lassé du CHU, je débute un stage en périphérie avec le moral à 0. Je dois loger sur place pour pas rouler une heure tout les matins. Je n'ai plus aucun repère, je me sens completement perdu. Les deux premiers jours sont très difficiles et j'arrive a peine a remplir une observation ou un bon de radio. Vient la remise des diplômes de mon frère, je réaliser peut être que c'est mon tour l'année prochaine. Je me sens totalement indigne, je n'arrive plus à retourner en stage. Je me mets en arrêt maladie, je me sens incapable de quoi que ce soit. Mes parents sont obligés de prévenir le service, je me sens incapables de le faire. Je glisse lentement tout l'été à flâner et sans réussir a ouvrir le moindre livre. Je passe une semaine dans le sud completement déboussolé
à faire réellement n'importe quoi avec des connaissances.
J'arrive en D4, j'arrive toujours pas à ouvrir le moindre livre. Je prends un stage non clinique en toxicologie. Un stage de bureau où l'administratif supplante la réflexion médicale. Bien que bien acceuillis et encadré par rapport aux stages précédents, je glisse encore plus. J'ai l'impression de vivre dans un monde parallèle, que rien ne peut m'affecter et que ma personne n'a aucune influence sur ce qui m'entoure. Cela s'applique de plus en plus et c'est particulièrement effrayant
Ca fait donc des mois que je suis plus qu'en doute sur mes études, mes capacités et ma légitimité à être médecin. J'ai déja parlé à des personnes qui ont vécu des moments difficiles dans ces études mais je réalise que dans mon cas j'ai la douloureuse impression d'avoir passé 6 ans à enfiler des perles uniquement dans ce domaine sans avoir le temps ou l'énergie de m'intéresser à autre chose et que désormais ma chance est passée. J'ai perdu toute envie de vivre une vie et l'espoir de mener une vie épanouie dans ce domaine, d'autant plus que j'ai croisé certains praticiens complètement malheureux dans leur vie personnelle car trop impliqué et stressés à l'hôpital
J'arrive a valider pour l'instant le contrôle continu mais j'ai l'impression que ce n'est qu'une question de temps, j'arrive meme plus à me donner la pression pour un tel classement
J'ai l'impression de couler de plus en plus sans avoir l'espoir que l'année prochaine sera plus heureuse. Je vois des gens de mon entourage qui se lancent dans des réels projets, sont passionnés dans leurs études universitaires alros que je me sensconfinés à lire des massons par coeur qui ne m'ont jamais passionné. Je ne sais plus comment aller mieux ou même mener une journée convenable. Pour moi l'hôpital et l'ambiance qui y règne est devenu une énorme source d'angoisse. Peut etre que jem e suis pas lancé à fond mais je me sens actuellement incapable d'assurer un minimum dans la moindre des spécialité
J'ai fait par de mes doutes au comité d'aide de la faculté. Malheureusement, il n'ont pas compris ma demande mon cursus étant "parfait" selon eux (pas de rattrapages, stages "validés") et n'ont fait qu'amplifier les doutes que j'avais. Mes amis, du moins camarades de promo me délaissent et je me sens de plus en plus seul
Je suis suivi encore par un psychiatre et psychanalyse mais je n'ai pas l'impression d'avancer, et dépendant aux antidépresseurs. J'ai l'impression de ne rien faire de mes journées et cela m'est de plus en plus insupportable
Je lance ainsi une petite bouteille à la mer, je sais meme pas ce que je recherche mais écrire cet énorme pavé m'a déjà fait du bien en soi, je gratifie vraiment ceux qui auront le courage de le lire
Merci