Posté le 27/11/2012 � 21:44 puis édité
1 fois Tags :
Temoignages,
PACES,
Reprise étudessalut à tous! comme ce forum m'a beaucoup servi pour me documenter avant de me décider à reprendre mes études cette année, je voulais apporter un petit témoignage, avec mes premières impressions après 3 mois de cours et la première partie du concours qui approche.
petit point sur mon parcours:
Au lycée, bonne élève mais pas trop bosseuse. je faisais en sorte d'avoir une moyenne générale autour de 14, des facilités dans les matières littéraires, une bonne mémoire sur le court terme, et une bonne approche en chimie et physique. bac S spé Physique chimie en 2002, mention AB, sans trop réviser, juste en relisant des résumés de cours ou des fiches à la veille des épreuves.
à l'époque je me cherchais un peu. plein de domaines me semblaient intéressants, trop au final, mais je n'envisageais en aucun cas un parcours dans le médical/paramédical, c'était la voie de toute la famille et je ne voulais pas m'y conformer.
Après un passage éclair de 4 mois en classe prépa lettres, j'ai atterri en fac, et j'ai testé: anglais, géographie, pour finalement finir en médication culturelle et y décrocher un DEUG en 2006.
Depuis toute petite, j'étais fascinée par les esthéticiennes, bien que peu portée moi-même sur tout ce qui touchait à la beauté extérieure, alors pendant mon année de licence j'ai présenté le CAP en candidat libre. Obtenu sans effort en 2007, en même temps que ma licence en médiation culturelle.
Une proposition de travail en alternance m'a imposée de choisir: master ou BP esthétique, alors j'ai lâché la fac et j'ai passé mon BP. c'est cette année là pendant les cours de bio, et surtout d'anatomie que j'ai réalisé que le fonctionnement du corps humain était fascinant, et c'est la première fois que je me suis dit "bah tiens la médecine ça aurait pu être intéressant", mais à mes yeux ça représentait un projet impossible, donc je l'ai mis de coté.
Après 2 ans d'alternance, BP en poche en 2009, j'ai continué à bosser pendant 2 ans, mais ce qui m'avait plu et amusé au départ, commençait à m'ennuyer. La boite d'une amie embauchait en CDD, dans l'immobilier, j'y ai vu l'occasion de découvrir autre chose et éventuellement après le CDD de pouvoir "profiter" du chomage pour trouver une formation et changer de voie. C'était il y a un peu plus d'un an. C'est durant cette période que l'idée de faire médecine s'est petit à petit imposée, même si je craignais de ne pas savoir gérer la frustration due à l'abandon de mon rythme de vie (restaus, concerts, soirées...), le fait de devoir re-apprendre à apprendre, et également de devoir me retrouver à nouveau dépendante de mes parents au moins durant l'année de PACES. Mais ils se sont montrés tellement enthousiastes face au projet que j'ai décidé de me lancer.
J'ai posé mon dossier, une première réponse négative m'est parvenue disant que mon dossier était incomplet, puis 2 jours plus tard une réponse positive... j'y ai vu un signe du destin ^^
J'ai choisi de ne pas prendre de prépa, malgré les conseils de mon entourage, considérant cette année comme un test. je ne voulais pas claquer 3000 euros dans des cours sans savoir si je serai capable de tenir sur le long terme, et je n'ai pas pu assister au stage de pré rentrée proposé par le tutorat car mon CDD s'achevait la dernier jour de celui-ci.
Donc 31 aout, dernier jour de boulot, 1er et 2 septembre déménagement, 4 septembre rentrée.
Je me souviens de ma première demi-journée de cours: UE1 (chimie) et UE3 (physique): 4h dans un amphi, à réaliser que je ne comprenais rien, que je ne savais plus prendre de notes, que le moindre bruit détournait immédiatement mon attention... affreux!
je suis sortie dépitée, j'ai appelé mon meilleur ami, prof de physique-chimie, qui m'a rassurée, m'a dit que c'était normal et a complètement halluciné sur e niveau des cours (il a proposé de m'aider mais j'ai peu fait appel à lui par manque de temps sauf sur des points très précis). A partir de ce jour j'ai renoncé à l'amphi et préféré la vidéo. Petit à petit à force de travailler, mon cerveau s'est remis en route.
Mais je me sentais lente, tellement lente... le retard s'est vite accumulé (et à 3 semaines de la première partie du concours il est toujours présent!)
mais miracle, oh miracle, à force d'insister, et après un gros coup de blues au mois d'octobre, j'ai senti les choses devenir moins difficiles au début du mois de novembre: compréhension + facile, mémorisation + rapide, meilleure concentration. j'ai eu l'impression de plus progresser ces 3 dernières semaines que les 2 mois qui ont précédé... c'était apparemment le délais dont avait besoin mon cerveau pour se remettre en marche.
Concernant le rythme, avec la possibilité de voir les vidéos chez soi, le mien s'est vite déréglé: levé 10/11h, parfois tutorat entre midi et 14h (mais j'ai pas suivi toutes les matières parce que dans certaines j'ai rapidement était trop larguée par rapport au rythme des séances), ensuite si il y avait, TD (mais là aussi j'ai pas été très assidue) puis visionnage des cours de la veille ensuite. après boulot, relire des cours, essayer de les comprendre, mémoriser, essayer de préparer les TDs du lendemain (très difficilement le plus souvent), puis au lit vers 3h du matin.
le tutorat propose des colles (sortes d'examens blancs) dans chaque matière, au rythme de 2 dans le semestre (une en octobre et une en novembre) je ne les ai pas toutes passées, le classement n'était pas vraiment encourageant à chaque fois, sauf en UE4 (stats) qui depuis le début a été ma matière préférée et surtout celle qui m'a parue la plus facile (c'est aussi celle qui vaut le moins de points ce semestre, quel dommage
)
pendant toute cette période avec des cours magistraux, soit jusqu'à mi-novembre à peu près, j'ai donc eu ce rythme quotidien. Avec de très nombreuses pauses dans la journée étant données mes difficultées de concentration "oh, un papillon!", et une soirée "libre" par semaine: concert ou soirée entre amis, j'ai vite réalisé que ça faisait partie de mon équilibre et que je ne pouvais pas vivre sans ces intéractions sociales, au risque de craquer, et malgré le temps que j'y perdais. Un soir en me rendant dans un bar du quartier de la fac, je suis passée devant une prépa, il était 23h, et j'ai vu des étudiants entrain de bosser, je vous dis pas la culpabilité qu'on ressent dans ces moments là, sauf que les quelques week-end ou j'ai renoncé à sortir ont été suivies de semaines affreuses où je n'arrivais plus à rien...
depuis mi novembre seuls les TDs continuent, mais j'ai pris le parti, au vu du retard accumulé et le concours approchant, de ne plus m'y rendre, de même pour le tutorat dont j'utilise tout de même les QCM car ils disposent de corrections un minimum détaillées, contrairement au QCM des TDs de la fac.
Je m'étais mis en tête que de toute façon la réussite ne serait pas pour cette année, au vu du retard, mais qu'il s'agissait pour moi d'en tirer le maximum de bénéfice en vue de mon année de doublante se profilant à l'horizon, et tout en sachant que mes capacité de mémorisation et de concentration retrouvées, le second semestre serait certainement bien différent. J'ai aussi décidé de changer de méthode et de retourner en amphi dés janvier, maintenant que j'ai pris le pli niveau concentration et prise de note grâce aux vidéos.
En septembre, visionner un cours de 2h m'en prenait 3, voire même 4 sur des cours un peu trop abstraits, tellement je décrochais, et me sentais obligée de revenir en arrière pour essayer de comprendre. Au final le temps passé à essayer de comprendre sur le moment ne m'a pas trop servi, car c'est du temps "perdu" pour relire les cours en fin de journée, donc quand on reprend le cours 3 semaines plus tard... on ne se souvient plus de rien et il faut tout reprendre à zéro. Mon but pour le second semestre: reprendre le vrai rythme de la fac pour éviter de prendre le même retard qu'au premier.
Entre temps, on a passé le concours blanc, qui est proposé par notre tutorat, il est facultatif, mais presque la moitié des étudiants le passent, un classement est établi. et au final j'en sors avec 9 de moyenne, et classée dans la première moitié des participants. Loin du numérus clausus pour faire médecine, mais moins loin que je ne le pensais. J'ai pesté intérieurement pendant les épreuves sur des formules, des noms, des mécanismes, voir même des cours entiers, totalement oubliés, mais j'ai été fière de parvenir à faire déjà ce que j'ai fait. et surtout des anciens paces m'ont clairement fait comprendre que ce classement n'était que celui du concours blanc, pas du vrai concours, et qu'il s'agissait maintenant de tout donné pour le jour J. les témoignages de certains indiquant un classement moyen au concours blanc puis dans le numérus au vrai concours, et les témoignages inverses également, m'ont remotivés à bloc.
En septembre j'ai sincèrement regretté de ne pas avoir pu prendre de temps dans l'été pour vraiment me remettre dans le bain en refaisant maths/physique/chimie au niveau terminale, parce que devoir re apprendre les fonction, dérivées, intégrales, trigonométrie, jusqu'au théorème de pythagore, qu'on apprend pourtant au collège..., replonger dans la chimie organique et la mécanique, retrouver une capacité de raisonnement scientifique, ça m'a pris un temps fou et précieux. Au final quand je vois ce que donnent mes notes et mon classement au concours blanc, je me dis que mon niveau n'est pas pire que celui d'un terminale lambda avec son cerveau et ses connaissances plus jeunes et encore habitué au travail scolaire, mais je pense sincèrement que le fait d'être à niveau à la rentrée permet d'aborder les choses bien plus sereinement.
Bref, tout ça pour dire: si c'est votre rêve, réfléchissez, pesez le pour et le contre, analysez clairement vos capacités de travail, votre niveau, votre rythme de vie, ce que vous pourrez mettre en œuvre ou pas. Préparez vous et préparez tout pour être à fond dés le début (des problèmes d'ordre administratifs se sont également immiscés entre mes cours et moi ce semestre, ce dont je me serai bien passé). Et surtout si vous vous lancez, ne vous laissez pas abattre par des débuts difficiles. Persévérez, et gardez en tête que tant que vous n'avez pas échoué au second semestre de votre année de doublant, alors rien n'est joué et rien n'est perdu. et quand bien même, vous aurez donné le meilleur de vous même et pourrez être fier de dire "je voulais le faire, j'ai tout donné, je n'ai pas de regrets".
Je repasserai donner mes impressions sur le second quad et les résultats bien évidemment, on verra si mon optimisme est payant sur le long terme
_____
Reprise d'étude PACES 2012/2013
constat: Tout ce que je sais c'est que je ne sais rien.