Posté le 07/10/2011 � 14:10 puis édité
3 fois Bonjour,
Présentation :
Age : 39 ans
Formation : Doctorat en Mécanique et Energétique, mention très honorable
Travail : Cadre dans l’industrie depuis 12 ans, actuellement directeur de projets
Situation familiale : Marié, 3 enfants
Fac : Lyon Est a priori
Expérience dans le domaine médical : A part l’AFPS, aucune directement ... Mais ma famille et ma belle-famille sont tous dans le milieu médical (mère infirmière, père médecin généraliste, une sœur et son mari dentistes, une sœur et son mari gynécologues, un beau-frère chir ortho et sa femme anesthésiste, une belle-sœur et son mari pharmaciens, et un frère infirmier …).
Pourquoi ne pas avoir fait médecine après le Bac :
Etant bon en maths et physique, mes profs principaux en Terminale m’ont poussé à m’orienter vers une Math Sup.
J’ai poursuivi dans cette voie jusqu’au Doctorat, et j’aurais aimé entamer ensuite des études de médecine pour m’orienter in fine vers de la recherche sur les bio-matériaux, mais le fait de repartir en P1 et de dépendre à nouveau financièrement de mes parents après trois ans de bourse de thèse + monitorat, m’ont décidé à rejoindre l’industrie, où j’avais eu des propositions d’embauche avant la fin de ma thèse.
Pourquoi faire médecine maintenant :
J’ai toujours pensé, un peu naïvement sans doute, que mon métier d’ingénieur allait me permettre d’aider les autres en développant des solutions pour améliorer leur cadre de vie. Mais au fur et à mesure de ma progression, mon travail s’est transformé et la vision que j’en ai aujourd’hui est que je contribue essentiellement à la qualité de vie de nos actionnaires.
En outre, les rapports humains sont de moins en moins déterminants dans les prises de décision et la vision managériale se résume essentiellement à la gestion des indicateurs financiers.
Je suis convaincu que l’exercice de la médecine générale, milieu que je connais relativement bien, correspond à mon aspiration d’une profession à la fois utile aux autres, riche en rapports humains et respectueuse d’autrui.
J’y songe depuis de nombreuses années, mais la perspective de recommencer en PCEM1 m’a toujours fait penser que c’était irréaliste. Jusqu’au mois de mai dernier, où j’ai découvert sur ce forum que les passerelles avaient été élargies.
Bien entendu, j’ai conscience des difficultés de cette démarche.
- Gestion du temps et organisation : je suis loin d’être aux 35 heures, et le poste que j’occupe demande déjà un bon niveau d’organisation, pour concilier vie de famille et agendas à rallonge pour rester en contact avec l’Asie et les USA, plus les semaines de déplacements.
- Gymnastique intellectuelle : j’ai toujours aimé apprendre et, dans l’industrie, j’ai su diversifier mes connaissances afin d’appréhender bien d’autres aspects que la technique, et je peux m'appuyer sur mon esprit d'analyse. En outre, j’ai épaulé mes deux soeurs durant leurs P1 et P2 (notamment, à leur faire réciter leurs fiches), ce qui m’a donné une idée de la charge de travail requise. Enfin, je sais vers qui me tourner si j’ai des questions
- Mon grand âge : si, si. Mais tout est relatif : à 40 ans en D1, je peux imaginer être thésé à 47 ans, soit 20 ans d’exercice (mon père a 67 ans et exerce toujours …).
- Baisse du niveau de vie : c’est certainement le point le plus pénible psychologiquement pour moi, pas parce que je n’arriverai pas à me contenter de moins, mais parce qu’en tant que chef de famille, j’ai à coeur que mes proches manquent du moins possible. Mon plan de financement comprendrait idéalement deux ans de chômage, puis deux ans couverts par des économies et la solidarité familiale, avec en solution de repli un accord de principe de ma banquière pour un prêt « étudiant » ...
Mais au-delà de l’aspect financier, il me faut aussi m’assurer que mon épouse mesure bien le nombre d’années difficiles devant nous, sans le minimiser ni l’exagérer, parce que je ne me lancerai pas si elle doute ne serait-ce qu’un peu.
La décision de candidater à la commission est donc pour l’instant toujours un projet en discussion.
Néanmoins, si je ne devais retenir qu’une chose de la gestion de projets, c’est que tout grand projet nécessite certes une grande part de planification, mais aussi une petite part de folie !
Je suis quoi qu’il en soit très motivé par la perspective de me réorienter, et ravi à la fois d’avoir trouvé ce forum et de voir que je ne suis pas le seul « fou ». Merci à Remede.org, donc.
PS :
Yanascoet (2 posts au-dessus) est un ami, et en me renseignant pour cette démarche, j'ai retrouvé une camarade de Prépa, qui a été prise via la passerelle et a eu l'ECN cette année ... Comme quoi, le monde est petit.