Posté le 07/02/2014 � 08:14

Nous, c'est l'hôpital toute la semaine dès l'an prochaine (D1)… Et même pour les deux derniers mois de P2 (mais au moins, on n'aura plus de cours… non, juste la perspective des rattrapages…).
Je préfère n'y pas penser : à chaque jour suffit sa peine…
On me disait déjà en psycho que j'étais courageuse de travailler en même temps… J'avais entre un tiers temps et un mi-temps, pourtant. Pas forcément « énorme », mais avec un stage en plus non payé (voire deS stageS), ça ne prenait plus tout à fait les mêmes proportions. (Mais j'ai pu avoir des périodes plus « fastes », où je montais à plus de 20 h.)
Aujourd'hui, j'ai du mal à me figurer le temps que me prend mon activité. Se faire connaître quand on s'installe en tant que psychologue en libéral, ça prend beaucoup de temps et d'énergie (et ça ne paye pas, ou pas beaucoup, pas tout de suite). Pour mon autre activité, c'est le soir, parfois la nuit (encore la nuit dernière), toujours en tant que psy, et c'est assez souvent les appels les plus lourds. Et puis il y a la formation continue, indispensable dans mon métier… et ça prend encore du temps… (Parce qu'en libéral, le temps FIR, ça n'existe pas.)
Bref… Je préfère vraiment ne pas me poser la question… et tâcher de faire avec. Ça fait des années que j'ai compris que j'avais moins de temps que les autres pour sortir, pour prendre du bon temps. J'ai une bonne mémoire de base (enfin, je crois), ça aide. Je pense que, pour une part, il y a une question d'organisation. J'avais entendu l'histoire d'une médecin devenu pédiatre tout en continuant à travailler à côté. Ça me paraissait fou qu'elle ait pu passer les ECN comme ça, mais elle y était arrivé. Je ne dis pas que c'est faisable pour tout le monde, ni que je pourrai le faire, ni que c'est un modèle… Ne serait-ce que j'aspire à autre chose aussi dans ma vie que le travail et les études (même si les deux me plaisent).
Je ne discute pas trop, Euterpe, avec mes « petits » camarades, de mon activité professionnelle… Là où je suis, on est beaucoup de dinos, ce qui a l'effet vertueux d'offrir un plus grand partage (même si on n'a pas tous les mêmes histoires et problématiques quant à ces études et nos cheminement divers, on a au moins en commun quelques années de plus, souvent une expérience professionnelle, etc.), mais l'effet vicieux de nous séparer aussi des jeunes… Alors que j'aime bien les moments où je peux les retrouver.
ùEt pour ceux avec lesquels j'ai pu discuter, au-delà de l'aspect travail (que j'évoque peu), j'ai souvent entendu dire : « Ouah, tu es courageuse de reprendre des études de médecine après autant de temps d'études. » (Je caricature, mais à peine. Ensuite, je ne prétends détenir aucune vérité statistique. Ni aucune vérité d'ailleurs.) Bon, j'exerce une profession qui n'est pas sans avoir un certain effet sur les gens, et j'ai l'impression que ça a marqué quelques jeunes esprits. Psychologue, ça n'a pas la même connotation que comptable. (Je respecte beaucoup les comptables, là n'est pas le problème, mais eux, on ne leur dira jamais qu'ils pourront vous « analyser », « être plus fous que leurs patients », j'en passe et des meilleurs des clichés, appréhensions, et vérités plus ou moins justes, plus ou moins fausses sur les psys.)
Bref… j'ai parfois l'impression que d'être plus vieux, ça suffit.
_____
Passerelle DFGSM2 2013
DFASM1.
Externe de l'AP-HP.