Posté le 23/09/2014 � 16:20
Bonjour à tous,
Je m'appelle Benjamin, j'ai 35 ans et j'exerce la profession d'avocat.
Mon domaine de spécialité est la réparation du préjudice corporel, la responsabilité médical et le droit pénal.
Fils de médecin et de chirurgien, il eut été normal que je fasse un BAC S et médecine derrière.
Les choses ne se sont pas passées comme prévu: des soucis familiaux et les rapports tendus qui vont avec m'ont surement "éloigné" de tout ça et j'ai fait un BAC ES.
Ensuite fac de droit jusqu'à la maîtrise, sans grande passion.
Dès la licence de droit mais surtout en maîtrise, je prends conscience que je n'aime pas ce que je fais, que je souhaite être médecin.
Je démarre P1 en septembre suivant.
Bon premier semestre malgré des difficultés en biochimie et chimie orga (un peu normal après un bac ES et des études de droit).
Au second semestre je tombe amoureux d'une fille de la fac, pleine de problèmes et je perds un peu le fil.
Résultat: 300ème sur 800. C'est mort.
Mes parents refusent que je redouble, me disent qu'il y a de grandes chances que je ne l'ai pas la deuxième fois, que je suis pas loin d'être avocat, que c'est aussi un beau métier, que j'ai une grande gueule et du talent et que ça marchera bien, je les écoute sans trop les croire mais je n'ai pas vraiment de choix, ils ne sponsoriseront pas une nouvelle année de médecine.
L'année d'après je m'inscris à la fac de droit dans un diplôme de droit des pratiques de la santé, délocalisé dans la faculté de médecine de Marseille. Je me souviens du sentiment de tristesse que je ressentais quand je croisais des étudiants en médecine, de cette impression vague mais présente de ne pas être à la bonne place.
L'année suivante en DESS de droit médical (et oui, fils de médecin ça laisse des traces) puis échec au concours d'avocat (acte manqué?).
Je décide de travailler dans des domaines différents du droit, d'abord comme gestionnaire patrimonial puis comme conseil en organisation d'entreprises. Ces activités me lassent toutes deux très vites, trop commerciales, trop bureaucratiques.
Je croise la sœur de l'associé de l'une des boites, avocate, qui avait grand besoin d'un stagiaire. Je repars dans le droit
Elle exige que je passe le concours d'avocat qui est selon elle à ma portée.
Je l'obtiens, passe deux ans à l'école d'avocat et prête serment en octobre 2009.
Ensuite deux ans comme collaborateur d'un cabinet spécialisé en réparation du préjudice corporel puis installation à mon compte à PARIS.
J'ai donc mon propre cabinet depuis maintenant plus de deux ans, qui tourne bien, me procure un revenu plutôt correct (au regard des revenus moyens de mes confrères).
Mais...
Ce sentiment de ne pas faire ce que je souhaiterais faire est toujours présent et ne me lâche pas.
Cet ennui d'être presque tout le temps au bureau, derrière un ordi à taper des conclusions, ce manque d'activité "manuelle", la paperasse inhérente au métier, le stress des délais, tout cela me pèse considérablement.
La vie étant trop courte pour ne pas en profiter pleinement, je me lance et vais candidater pour une entrée P2 en 2015.
Mon choix initial est la médecine.
Toutefois, compte tenu de mon âge (35 ans) et de la longueur des études pour être chirurgien, je me demande si dentaire ne serait pas plus adapté.
J'y réfléchis encore et me donne le 1er janvier 2015 pour avoir tranché ce point.
Ensuite il ne restera plus qu'à écrire la fameuse lettre de motivation et croiser les doigts pour qu'elle retienne l'attention du jury et me permette au moins d'être admissible à l'oral.
Voilà en ce qui me concerne.
Bonne journée à tous et n'hésitez pas à me contacter
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Benjamin - 37 ans - Avocat à Paris
Passerelle médecine 2017
1 P1 (2002) - Pas d'enfant