Posté le 14/10/2014 � 10:55
Bonjour,
Emm, 33 ans, bas S option maths, avocat depuis 8 ans, un enfant de moins d'un an + le second en route (si tout va bien, il/elle devrait être là dans plus trop longtemps) et une première P1 arrêtée malgré de bonnes notes pour cause de gros problèmes de financement. Je vise la passerelle en médecine dans une université parisienne (probablement P V ou P VI, mais je regarde aussi P VII).
L'arrêt de la P1 a été difficile à digérer car j'avais toujours voulu faire des études de médecine (j'avais fait mon stage de 3ème en médecine interne, mon stage de 2nde chez un généraliste, bref....) mais il faut accepter la réalité...
J'ai donc choisi à l'époque de me réorienter illico presto dans un secteur intéressant qui me permettrait de travailler à côté de mes études pour ne plus avoir de problèmes d'argent. J'ai terminé mes études tout en travaillant, je suis rentrée dans de gros cabinets et me voilà huit ans après. J'ai appris plein de choses, j'ai pu souffler financièrement et construire une vie stable.
J'ai été incapable pendant quelques années d'approcher le monde médical (c'était un déchirement car j'étais passée vraiment à côté de ce que j'aurais aimé faire). Puis après j'ai appris à faire avec, en étant heureuse de ma situation professionnelle et en tournant autour du monde médical. Et j'ai appris il y a plusieurs années déjà l'existence de la passerelle.
Tant que je n'avais pas d'enfants, il était exclu pour moi d'y aller car je ne voulais pas courir de risque financier et je ne voulais pas être obligée à un moment donné d'arrêter quelques mois mes études pour m'occuper d'un bébé. Quand on connait en plus le sort réservé aux internes enceintes qui accouchent, on se dit qu'il y a encore des progrès à faire... Certes on peut toujours tout gérer mais je me disais que j'avais une situation professionnelle hyper confortable, idéale pour faire des enfants et qu'il n'y avait pas de sens à tout faire en même temps, d'autant que j'avais déjà appris à vivre avec des regrets.
Après l'arrivée du 1er bébé, qd j'ai vu le changement que cela constituait dans les 1ers mois, j'ai été contente de ne pas avoir sauté le pas. J'ai ensuite décidé d'essayer d'enchainer le deuxième bébé en me disant que s'il arrivait vite, je m'autoriserais à présenter la passerelle et que si ce n'était pas le cas, je garderai mes regrets. Et a priori, il va arriver vite et donc en septembre 2015, le tunnel des 7 premiers mois du second sera passé
J'ai arrêté d'être fatiguée 7 mois après la naissance de mon premier enfant (disons que j'ai retrouvé ma nature hyperactive 7 mois après la naissance... les 7 premiers mois j'avoue qu'il fallait qd même que je me pousse pour être à fond....même si les gens qui me connaissent trouvaient déjà que j'étais à fond... disons qu'avant d'avoir un enfant, je ne savais pas ce que le mot "fatigue" voulait dire malgré les nuits blanches au boulot,... ben, je vous promets que dans les 7 premiers mois, j'ai vite compris ce que cela signifiait...).
Donc je vais pouvoir présenter la passerelle. J'ai pas mal réfléchi au financement, à ce que je voulais faire dans le monde médical etc. (enfin, ca, c'est une réflexion de 20 ans que j'ai eu le temps de murir ...).
J'ai appris et j'apprends beaucoup de choses sur la réalité de l'exercice en discutant avec mes amis, ma sœur qui sont médecins ou dentistes... et en fréquentant le monde médical.
Je m'estime aussi finalement beaucoup plus préparée que ce que j'étais à 18 ans : j'ai vu autre chose, j'ai des économies, j'aurais a priori fondé ma famille donc je n'aurais pas l'angoisse d'avoir un enfant pendant mes études, mon mari a pu avancer dans sa carrière et est complètement d'accord avec mes choix, il gère le 1er bébé (j'ai disons toujours eu le boulot le plus prenant en fait donc il est au top, il a toujours géré le quotidien plus que moi).
Voilà, on verra bien et en attendant, on croise les doigts en préparant son dossier.
Emm,