Posté le 01/04/2016 � 01:59

Ça donne toujours le vertige de voir le nombre de candidatures s'envoler, c'est tout

et oui je connais bien le texte de loi, on a tous nos chances!
Je ne voudrais pas dire, mais 81 candidats pour 30 admis, cela fait un taux de réussite de 37%. C'est énorme ! Pour information, en PACES le taux de réussite de médecine est autour de 19% et celui de pharmacie autour de 17%.
37% de réussite, c'est vraiment génial pour vous, mais à la place des doyens de médecine je trouverais cela TRES inquiétant. Alors que c'est le métier qui bénéficie de la meilleure publicité de toutes les études supérieures (séries TV à la limite de la science fiction qui glorifient les médecins, fantasme populaire sur ce métier) et qu'il suffit juste d'envoyer une lettre de motivation d'une page pour candidater, le fait qu'il y ait aussi peu de candidats (avec pourtant la 2ème plus grande ville de France, Marseille) prouve que le métier de médecin (généraliste ?) est en profonde crise... Si derrière on regarde en plus les statistiques de l'ordre des médecins qui donne 1 étudiant en médecine sur 5 qui abandonne et change de filière... C'est inquiétant pour notre système de santé. Cela veut surement dire que sans ce fameux "fantasme collectif" sur la profession de médecin, très peu de personnes seraient intéressées par ce métier.
Pour pharma/dentaire/sage-femme, beaucoup moins de candidats, mais beaucoup moins de places, donc en proportion de réussite ça doit revenir au même. Mais surtout, ces métiers, pourtant aussi intéressants, ne bénéficient pas de la même publicité et des mêmes fantasmes.
S'il n'y a pas une revalorisation urgente de la médecine générale, dans 10 ans en PACES, les places en médecine au concours partiront bien après les places en pharma (qui permettra toujours d'exercer à des bons postes d'ingénieur si les pharmacies se cassent la gueule). C'est en gros ce qu'il s'est passé en Algérie, Tunisie, Maroc, Canada... Et ça commence dans quelques facs françaises... Il devient urgent que les médecins se bougent pour revaloriser leur métier avant qu'il ne soit trop tard.