Posté le 05/08/2019 � 16:21

Bonjour à toutes et tous,
1. Peux-tu te présenter en quelques mots et nous donner ton parcours (M2, ingé, dentaire, pharmacie, vétérinaire...) jusqu’à ton retour à la fac ?
Maxime, Masseur-Kinésithérapeute Ostéopathe parisien de 32 ans ayant réussi la passerelle en DFGSM2 à Rennes au titre de ma deuxième tentative.
Après le baccalauréat, j'ai fait 2 PCEM1 à l'issue desquelles j'ai eu la possibilité de continuer soit en kiné, soit en maïeutique. J'ai choisi masso-kinésithérapie avec notamment l'objectif de continuer de me former. J'ai donc obtenu un Diplôme d'Université en Ergonomie puis un titre d'Ostéopathe et enfin un Master 2 en Sciences de l'Education.
J'ai toujours eu une pratique assez variée : soins au cabinet et à domicile, missions d'ergonomie dans le monde de l'entreprise, formation initiale des étudiants en masso-kinésithérapie, formation continue auprès de masseurs-kinésithérapeutes déjà diplômés...
2. Si tu avais tenté la première année, pour quelles raisons penses-tu avoir échoué? Sinon pourquoi ne pas avoir choisi le cursus médical à l’époque ?
Je pense sincèrement qu'il m'a manqué un ou deux ans de maturité concernant la méthodologie de travail.
3. Quelles ont été les motivations qui t'ont amené(e) à demander cette équivalence ?
L'idée de devenir médecin ne m'a jamais vraiment abandonné. J'ai plus ou moins réussi à l'occulter mais "cachez le naturel, il revient au galop" : après un certain temps de pratique de mon métier, j'ai entraperçu les limites du terrain et je me suis dit qu'il allait être trop petit pour ma curiosité et l'exhaustivité de la connaissance médicale que je souhaitais avoir.
De plus, je me sentais limité dans mon champ de compétences et je voulais plus verser dans le diagnostic et le raisonnement clinique. De même, je souhaitais travailler plus proche des lésions et pas que du point du vue du mouvement et de la rééducation. Dernièrement, je voulais être décisionnaire de la ligne thérapeutique.
4. Avais-tu fait un stage à l'hôpital, en cabinet ou lié à la médecine durant ta formation précédente ? Si oui, en quoi cela a-t-il influencé ta décision ?
J'ai toujours été fasciné par l'environnement hospitalier car il est le lieu à la fois de traitement de pathologies lourdes mais aussi d'enseignement universitaire.
J'y ai travaillé à des poste très opérationnels en bas de l'échelle comme brancardier ou agent du service hospitalier et j'y ai fait mes stages lors de ma formation initiale.
C'est une relation à double face : un lieu fascinant d'apprentissage et de réalisation d'actes techniques qui manque désespérément de moyens et parfois d'humanité.
5. Comment les études de médecine s'intègrent-elles à ton précédent cursus ? Quelles obligations as-tu encore vis-à-vis de ton école/fac ? Ton école a-t-elle essayé de te dissuader de partir en médecine ?
Les études de médecine s'intègrent dans un parcours personnel et professionnel de formation que je souhaite pour ma vie ; un peu comme un investissement personnel et professionnel au long terme pour mon bien-être.
Aucun frein professionnel ou personnel n'a été à noter.
6. Comment as-tu vécu le parcours qui mène à l’autorisation d’entrer directement en DFGSM2 ? Galère ou simple formalité ?
La procédure est assez simple, il faut juste constituer le dossier avec les bons papiers au bon moment. Le plus pénible sont les attentes entre chaque étape.
7. Peux-tu nous raconter brièvement comment s’est déroulé l’entretien avec le jury (localisation, atmosphère, questions) ? Ton impression à la sortie de la salle ?
J'ai passé mon oral fin mai à Nantes. Arrivé la veille, seul, j'ai passé la soirée à me détendre.
Le matin même, je passais à 10h et je me suis levé tôt, petit-déjeûner puis mise en condition, exercices de respiration puis répétitions de mon oral et direction la Faculté de Médecine de Nantes.
Cela s’est plutôt bien passé de mon point de vue, avec une meilleure conscience et présence aux choses que l’année précédente.
La présentation a débuté difficilement, j’étais à court de souffle au début et je débitais les mots un peu machinalement avec la voix qui tremblait en faisant des pauses à chaque idée forte.
Puis la fin arrivant, j’ai repris le dessus de mes émotions et ai réussi à ré-habiter le texte et a finir plus posément.
Les questions ont été beaucoup centrées sur les difficultés de passage de la vie professionnelle à la vie d’étudiant, à la carrière que je pouvais envisager, donc rien qui ne cherche à me mettre en difficulté.
8. Dans quel état d’esprit t'apprêtes-tu à débuter cette année de DFGSM2 ?
Serein, prêt à confronter les connaissances accumulées au cours de ces 9 années d'exercice professionnel de soignant au contenu des cours de DFGSM2.
9. Considères-tu cela comme une expérience qui peut s’arrêter d’une année sur l’autre, si tu n’y trouves pas ton compte en utilisant ton diplôme précédent ou as-tu la ferme intention d’aboutir coûte que coûte ?
Compte tenu de mes motivations à devenir médecin et de mon tempérament naturel à aller au bout de mes engagements, je pense qu'à moins d'un accident j'irai jusqu'au bout.
10. Sur quels arguments as-tu choisi ta fac ?
L'inter-région de Nantes avait déjà pris des candidats de plus de 30 ans.
Rennes est située entre Paris (ma famille) et Brest (ma belle-famille), avec le TGV : Paris-Rennes 1h30.
Importance de la ville
11. Comment comptes-tu rattraper la première année des études médicales ? As-tu peur de ne pas réussir en médecine en partie à cause de ces lacunes ?
J'ai déjà fait une PCEM1 et je compte relire les cours indispensables pendant l'été.
12. Si la question n’est pas trop indiscrète, peux-tu nous dire comment comptes-tu financer ces années d'études ?
Financement personnel : économies depuis 4 ans qui me permettent de tenir 5 ans sur un budget d'étudiant
Au besoin : financement familial ou prêt bancaire pour terminer serein avant les ECN.
13. Si la question n’est pas trop indiscrète non plus, comment as-tu envisagé de concilier ces études prenantes et ta vie familiale/privée ?
Une très bonne organisation !!
14. Que comptes-tu faire finalement à la fin de tes études? Si à l'internat ton classement ne te permet pas d'avoir ces/cette spécialité(s), que fais tu?
Je pourrais très bien être un anesthésiste-réanimateur heureux (rêve d'adolescent) qu'un médecin généraliste comblé : Faire médecine est un projet de vie et pas qu'un projet professionnel.
Le choix de la spécialité se fera avant tout sur la façon dont je me vois travailler à l'avenir en fonction de ce que je souhaite pour ma vie personnelle.
15. Que vas-tu faire avant de débuter les cours ?
Clore mon activité de masseur-kinésithérapeute ostéopathe, partir en vacances et profiter de ce temps pour prendre la mesure de la transition que j'ai initiée.
Bon courage et comme dirait un ami cher : Never give up !
Max0u
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Passerelle santé 2019
DFGSM2 et 3 à Rennes 2019-2021
DFASM1 à 3 à Université Paris Cité 2021-2024