Posté le 18/08/2010 à 04:28

Au risque d'enfoncer gravement une porte ouverte, je me permets de vous recommander un ouvrage qui me passionne ces jours-ci (et qui fait partie du P1/L1, c'est comme ça que je l'ai eu)
Sciences humaines et sociales
L'homme, la société et la médecine
de G. Lazorthes, chez Masson Editeur
Après ça, si vous n'avez toujours pas la vocation, fuyez !
Eh eh, Lazorthes ...
Je me souviens des cours du doyen Lazorthes. Lors de mes première P1, on avait réussi à le fâcher en mettant le chahut dans l'amphi. Résultat : la moitié des cours de ce qui s'appelait encore la Culture Générale qui saute !
A ma dernière P1, c'était plutôt les applaudissements qui prévalaient, face à la résistance de cet homme âgé qui tenaient encore à transmettre pendant quelques heures de cours. Bon, il fallait pas trop être regardant sur les dates (alors comme ça, la préhistoire s'arrête en 1600 ?), mais le bonhomme arrivait à forcer l'admiration des carabins (un exploit). Et puis on entendait bien, lorsqu'il laissait le micro-cravate ouvert pendant l'intercours, que sa prostate le faisait souffrir ...
Toujours est-il que ce professeur a joué un rôle non négligeable dans la réintroduction des sciences humaines en médecine.
Il racontait souvent une anecdote, qui je pense est dans le livre, où il avait été désespéré, lors d'un voyage avec des confrères à Istanbul (le topkapi, l'histoire, la classe quoi), que le premier réflexe de ses camarades en débarquant avait été de demander où se trouvaient les cours de tennis ...
Toujours est-il, pour en revenir au sujet, que les sciences humaines en médecine, c'est devenu une série de cours, dont il faut recracher le maximum à l'examen puisqu'on est noté au mot-clé ! Et oui. Tu parles d'un épanouissement.
Donc Marketworth, je te fais une proposition : engage toi dans l'humanitaire. Des médecins il y en a plein, bien formés dans les pays riches souvent. Des ingénieurs ils en manquent. Cruellement. Côté apprentissage, tu seras servi, puisqu'il faudra probablement t'aventurer dans des domaines techniques inhabituels pour toi (le manque d'ingénieur fait que tu seras sollicité pour être polyvalent).
Par ailleurs, beaucoup d'épanouissement à travers les contacts humains. Des problèmes d'éthique ou de morale aussi. Cela commence par se demander s'il faut donner des stylos aux gamins qui mendient dans la rue, et cela devient plus compliqué à mesure que viennent les responsabilités.
Et puis pas de limite d'âge, tu peux partir jusqu'à 80 ans passés. Comme ce pauvre vieux qu'ils nous ont tués au Mali. Sur les photos, je lui trouvais un air épanoui

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L'homme n'est pas fait pour travailler, la preuve c'est que cela le fatigue. (Voltaire)
A quoi bon apprendre ce qui est dans les livres, puisque ça y est ? (Sacha Guitry)
La forme même des pyramides d'Egypte montre que déjà les ouvriers avaient tendance à en faire de moins en moins (Will Cuppy).