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Y a-t-il une vie après la médecine ?

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Ulixes
Bizut (futur carré)

Messages : 7
Enregistré : 06/01/2017
Posté le 23/01/2017 � 17:47 puis édité 1 fois notnew
Bonjour à tous,

je suis Ulixes, j'ai 23 ans et termine actuellement un master en ingénierie biomédicale (option biomécanique) à l'École polytechnique de Milan. Je compte postuler à la passerelle D1 pour la rentrée 2017 mais avant de me lancer dans la constitution de mon dossier j'aimerais vous faire part de mes motivations et de me inquiétudes pour savoir si mon projet est cohérent.

Commençons par une brève introduction : au lycée j'avais un profil généraliste au sens où j'étais bon partout et aucune matière ne m’intéressait vraiment plus qu'une autre. Ayant suivi un bac S et poussé par mes professeurs, j'avais décidé de faire une prépa' math sup'/spé'. Je n'avais aucune envie de devenir ingénieur, juste le désir de percer les mystères de la physique et des mathématiques pour lesquelles je m'étais pris au jeu. Aussi à la fin de la prépa', j'ai intégré l'école des Mines de Nancy et là j'ai très vite compris que le métier d'ingénieur n'était pas pour moi. Les différents stages en ingénierie n'ont fait que le confirmer et je me suis donc cherché une (nouvelle) orientation.

Je voulais un métier qui ait du sens, qui soit passionnant, qui ait un impact social et surtout humain. J’adore les sciences mais pas que, j’adore les questions sur le monde, l’existence, la vie. Pour moi la médecine touche à des choses fondamentales, profondes et vraies. J’aime l’idée d’un métier qui soit au service des autres et de la société, avec des résultats concrets et un certain dévouement.

Je tire ce portrait non pas en ayant regardé « Dr. House » mais parce que j’ai eu la chance de faire plusieurs stages en hôpital aussi bien en C.H.U. qu’en hôpital périphérique, j’ai côtoyé des professeurs, chefs de service, des internes, des externes... J’ai essayé de me donner le panel le plus large possible afin de casser au maximum l'image que je me faisais du métier et de me rapprocher le plus possible de ce qu'il est vraiment.

Seulement aujourd’hui au moment de postuler j’ai une hésitation à la lecture de vos témoignages et surtout de ceux des dino’ déjà internes ou médecins. Les 4e, 5e et 6e années semblent être un retour à la prépa’ pendant lesquelles on se transforme en bête à concours. Les témoignages de l’internat, dont la part de chance et d’aléatoire est non négligeable, ne me donnent pas très envie de m’y engager surtout que si tous se passe comme prévu cette période devrait couvrir mes 28-33 ans.
Ayant fait une C.P.G.E. (et une école d’ingénieur dont l'implication demandée est souvent sous-estimée) je sais ce que c’est que de sacrifier quelques années de sa vie pour ses études. Maintenant j’aimerais vivre, je me dis pas que je ne veux pas travailler mais disons que je n’aimerais plus à avoir faire de gros sacrifices du moins jusqu’à l’ECN.

Vraiment le cœur de ma question est : dois-je tout sacrifier pour la médecine ou y a-t-il une vie pendant ces études et même après ?

Je veux donner un sens à ma vie mais je veux tout de même la vivre, surtout la partie avant mes 35 ans…
En seconde année de l’école des Mines j’ai eu la chance de participer à un projet de recherche avec le CHU de Nancy. J’étais en contact hebdomadaire avec le service de neurologie et me parler préférentiellement aux professeurs qui supportaient ce projet. C’est grâce à cette expérience que j’ai décidé que je tenterais de me lancer dans la médecine. J’y trouvais des sciences, des relations humaines, des choses vraies, profondes et fondamentales. Bref du sens. Les professeurs que je côtoyais avaient une vie à coté de leur métier : des enfants, une famille et d’autres occupations que la médecine. Je me rappelle encore d’une médecin en passe de devenir professeur qui me disait qu’elle ne devait pas céder à la tentation de trop travailler afin de préserver sa vie de famille. Les internes et les externes, certes travaillaient mais n’étaient tout de même pas exploités comme des moins que rien comme je le lis des fois dans certains témoignages.
Pour conclure, j’avais trouvé en la médecine un sens et un dévouement que je ne retrouve nulle part ailleurs. Néanmoins s’il faut sacrifier sa vie pour son métier de médecin je crois hélas que je vais y renoncer.

À certains moments je me dis que mon/notre raisonnement est erroné. Certes on peut/pourra se dire que l’on soigne les corps, que l’on sauve des vies, que l’on rend un service inestimable à la société, que l’on fait peut-être progresser l’humanité et la science mais au fond quid de notre vie et surtout de celles de ceux qui nous entourent ?
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Kazy
Désagrégé de médecine

Messages : 233
Enregistré : 18/01/2016
Posté le 24/01/2017 � 10:33 puis édité 1 fois notnew
Bonjour à tous,

je suis Ulixes, j'ai 23 ans et termine actuellement un master en ingénierie biomédicale (option biomécanique) à l'École polytechnique de Milan. Je compte postuler à la passerelle D1 pour la rentrée 2017 mais avant de me lancer dans la constitution de mon dossier j'aimerais vous faire part de mes motivations et de me inquiétudes pour savoir si mon projet est cohérent.

Commençons par une brève introduction : au lycée j'avais un profil généraliste au sens où j'étais bon partout et aucune matière ne m’intéressait vraiment plus qu'une autre. Ayant suivi un bac S et poussé par mes professeurs, j'avais décidé de faire une prépa' math sup'/spé'. Je n'avais aucune envie de devenir ingénieur, juste le désir de percer les mystères de la physique et des mathématiques pour lesquelles je m'étais pris au jeu. Aussi à la fin de la prépa', j'ai intégré l'école des Mines de Nancy et là j'ai très vite compris que le métier d'ingénieur n'était pas pour moi. Les différents stages en ingénierie n'ont fait que le confirmer et je me suis donc cherché une (nouvelle) orientation.

Je voulais un métier qui ait du sens, qui soit passionnant, qui ait un impact social et surtout humain. J’adore les sciences mais pas que, j’adore les questions sur le monde, l’existence, la vie. Pour moi la médecine touche à des choses fondamentales, profondes et vraies. J’aime l’idée d’un métier qui soit au service des autres et de la société, avec des résultats concrets et un certain dévouement.

Je tire ce portrait non pas en ayant regardé « Dr. House » mais parce que j’ai eu la chance de faire plusieurs stages en hôpital aussi bien en C.H.U. qu’en hôpital périphérique, j’ai côtoyé des professeurs, chefs de service, des internes, des externes... J’ai essayé de me donner le panel le plus large possible afin de casser au maximum l'image que je me faisais du métier et de me rapprocher le plus possible de ce qu'il est vraiment.

Seulement aujourd’hui au moment de postuler j’ai une hésitation à la lecture de vos témoignages et surtout de ceux des dino’ déjà internes ou médecins. Les 4e, 5e et 6e années semblent être un retour à la prépa’ pendant lesquelles on se transforme en bête à concours. Les témoignages de l’internat, dont la part de chance et d’aléatoire est non négligeable, ne me donnent pas très envie de m’y engager surtout que si tous se passe comme prévu cette période devrait couvrir mes 28-33 ans.
Ayant fait une C.P.G.E. (et une école d’ingénieur dont l'implication demandée est souvent sous-estimée) je sais ce que c’est que de sacrifier quelques années de sa vie pour ses études. Maintenant j’aimerais vivre, je me dis pas que je ne veux pas travailler mais disons que je n’aimerais plus à avoir faire de gros sacrifices du moins jusqu’à l’ECN.

Vraiment le cœur de ma question est : dois-je tout sacrifier pour la médecine ou y a-t-il une vie pendant ces études et même après ?

Je veux donner un sens à ma vie mais je veux tout de même la vivre, surtout la partie avant mes 35 ans…
En seconde année de l’école des Mines j’ai eu la chance de participer à un projet de recherche avec le CHU de Nancy. J’étais en contact hebdomadaire avec le service de neurologie et me parler préférentiellement aux professeurs qui supportaient ce projet. C’est grâce à cette expérience que j’ai décidé que je tenterais de me lancer dans la médecine. J’y trouvais des sciences, des relations humaines, des choses vraies, profondes et fondamentales. Bref du sens. Les professeurs que je côtoyais avaient une vie à coté de leur métier : des enfants, une famille et d’autres occupations que la médecine. Je me rappelle encore d’une médecin en passe de devenir professeur qui me disait qu’elle ne devait pas céder à la tentation de trop travailler afin de préserver sa vie de famille. Les internes et les externes, certes travaillaient mais n’étaient tout de même pas exploités comme des moins que rien comme je le lis des fois dans certains témoignages.
Pour conclure, j’avais trouvé en la médecine un sens et un dévouement que je ne retrouve nulle part ailleurs. Néanmoins s’il faut sacrifier sa vie pour son métier de médecin je crois hélas que je vais y renoncer.

À certains moments je me dis que mon/notre raisonnement est erroné. Certes on peut/pourra se dire que l’on soigne les corps, que l’on sauve des vies, que l’on rend un service inestimable à la société, que l’on fait peut-être progresser l’humanité et la science mais au fond quid de notre vie et surtout de celles de ceux qui nous entourent ?

Tu as l'air motivé à reprendre des études médicales et ton parcours est admirable, cependant je pense que tu devrais réfléchir sur le point des sacrifices. Il y a une vie avant pendant et après, mais les études médicales demandes un gros investissement personnel avec des sommes de connaissances élevées à apprendre.
Pour ce qui est de l'ECN tout dépend de ce que tu vises ! si tu veux être médecin généraliste à limoges tu peux te permettre de bosser tranquillement le concours, en revanche si tu veux radiologie à Paris il va falloir te battre pendant 3 ans comme un acharné!
C'est un concours national avec que des étudiants relativement brillants et je pense que la bonne question à te poser est ce que tu souhaites faire, est-ce-que tu es prêt à passer une grosse partie de ton temps devant des bouquins en concurrence quoi que l'on dise avec tes futurs confrères/consoeurs.
Si tu ne veux plus sacrifier ton temps aux études et profiter de la vie, je dois dire que je suis septique sur le fait de reprendre des études médicales smilies.

Pour la vie après et bien c'est encore une fois selon ton type de boulot (libéral, salarié, mixte...), ta spécialité et biensur le temps que tu veux bien consacrer au boulot ! C'est comme tout il faut savoir faire la part des choses !

Bon courage pour ta réflexion !
_____
Passerelle DFGSM2 Angers.
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Ulixes
Bizut (futur carré)

Messages : 7
Enregistré : 06/01/2017
Posté le 24/01/2017 � 12:58 notnew
Pour ce qui est de l'ECN tout dépend de ce que tu vises ! si tu veux être médecin généraliste à limoges tu peux te permettre de bosser tranquillement le concours, en revanche si tu veux radiologie à Paris il va falloir te battre pendant 3 ans comme un acharné!

Au départ je me suis dis que je n'étais pas trop mauvais en prépa' et donc que si je m'investissais suffisamment j'aurais une spécialité sympa', voir une spécialité avec laquelle je pourrais exploiter mes connaissances d'ingénieur.
Je dois avouer que mon séjour à Milan m'a fait réfléchir sur l'importance de mes proches et que si je voulais faire médecine peut-être devrais-je revoir mes ambitions afin de concilier études et "vie de famille/vie sociale". Actuellement j'ai dans l'idée de faire généraliste à Strasbourg.

Si tu ne veux plus sacrifier ton temps aux études et profiter de la vie, je dois dire que je suis septique sur le fait de reprendre des études médicales smilies.

Ce n'est pas tant que je ne veux plus sacrifier mon temps aux études qui me gêne. Bien sur je suis prêt à travailler et à m'investir mais je n'aimerais plus avoir à m'arracher comme un fou pour être le meilleur. J'aimerais me mettre moins la pression, profiter un peu plus de mes 20 ans (tout en travaillant)...
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Olga
Patronne (une femme qui en a)

Messages : 384
Enregistré : 03/12/2015
Posté le 24/01/2017 � 13:22 notnew
Une grosse différence avec les études d'ingénieur c'est qu'en médecine il y a beaucoup de par cœur et les méthodes de travail qui ont marché avant ne seront pas forcément adaptées.
Le mieux serait de te procurer des cours et des sujets d'examen dans des matières différentes pour te faire une idée.
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Ulixes
Bizut (futur carré)

Messages : 7
Enregistré : 06/01/2017
Posté le 24/01/2017 � 14:29 notnew
Une grosse différence avec les études d'ingénieur c'est qu'en médecine il y a beaucoup de par cœur et les méthodes de travail qui ont marché avant ne seront pas forcément adaptées.
Le mieux serait de te procurer des cours et des sujets d'examen dans des matières différentes pour te faire une idée.

A Milan nous avons des cours de physiologie de la fac' de médecine pour lesquels les méthodes d'apprentissage et d'évaluation sont similaires à ce qui se pratique en France. Je n'ai pas trouvé ça hyper difficile, c'est très prenant parce qu'apprendre quelque chose par cœur n'est jamais drôle surtout pour quelqu'un comme moi mais au final ça c'est très bien passé.
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Turbal
Chef de pique-nique

Messages : 170
Enregistré : 19/02/2011
Posté le 24/01/2017 � 15:46 notnew
Hello Ulixes,

L'externat n'est pas de tout repos dans tous les cas, mais si tu désires être MG et que tu n'as donc pas à te mettre la pression pour l'ECN, c'est déjà un gros point noir en moins. En bossant régulièrement, tu peux tout à fait réussir à valider tes partiels et garder du temps pour toi à côté. Après, peut-être que tu trouveras pendant tes études une spé qui t'intéresse particulièrement, auquel cas les choses peuvent se compliquer si elle est très convoitée à l'ECN. Par ailleurs, le statut d'externe peut être un peu infantilisant selon les services et les chefs, et ça peut être un peu difficile à vivre quand tu as déjà connu autre chose, mais rien d'insurmontable smilies
L'internat est quant à lui assez chronophage (fins de journées tardives, gardes, astreintes), fonction des stages que tu as. L'autre avantage de MG, c'est que c'est plus court et que les stages chez le praticien sont (c'est en tout cas ce que j'ai entendu) un peu plus détente que ceux à l'hôpital.
Bon courage dans tes réflexions smilies
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Ulixes
Bizut (futur carré)

Messages : 7
Enregistré : 06/01/2017
Posté le 31/01/2017 � 11:05 notnew
Alors peut-être qu'il s'agisse là du bon compromis.

Sinon lors de mes stages à l’hôpital il y avait un autre métier qui m'avait bien plu, c'était celui d'infirmier anesthésiste. Je suppose qu'il n'existe pas de passerelle vers cette formation étant donné qu'il faut être titulaire d'un diplôme d'infirmier et avoir au minimum deux ans d'expérience...
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turbineur
Doyen

Messages : 585
Enregistré : 01/01/2012
Posté le 08/02/2017 � 20:03 notnew
Bonsoir Ulixes,

C'est vrai que les études de médecine et le métier ne sont pas de tout repos. Je sais qu'au concours de premier année, c'est une des raisons pour laquelle certains étudiants préfèrent s'orienter en pharmacie ou en dentaire. Doctorat un peu plus cours (pas d'internat obligatoire), moins de pression, et des responsabilités équivalentes (dentiste : spécialiste des soins dentaires, mais aussi de toute la sphère orale / pharmacien : spécialiste des médicaments, chargé de contrôler, valider, et corriger si nécessaire les traitements prescrits).

Bon courage !
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Ulixes
Bizut (futur carré)

Messages : 7
Enregistré : 06/01/2017
Posté le 03/03/2017 � 12:15 notnew
Bonjour,

je viens de voir sur le site du SNIA qu'il existe des admissions "passerelles" au concours d'IADE qui sont ouvertes aux étudiants ayant validé la troisième année du deuxième cycle des études médicales (http://www.snia.net/formation-speacutecialiseacutee.html).

Selon vous est-il envisageable de présenter la passerelle D1 pour ensuite rejoindre l'école d'IADE si vraiment je vois que ces études sont trop longues ?

J'ai déjà effectué un stage d'observation avec des médecins/infirmiers anesthésistes et il faut dire que si j'effectue la passerelle c'est un domaine qui me plairait bien. Je viens également de voir que dans la réforme du 3e cycle des études de médecine la spécialité "anesthésie" passerait à 6 ans...
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Melaaaniiie
Désagrégée de médecine

Messages : 282
Enregistré : 14/01/2016
Posté le 04/03/2017 � 17:28 puis édité 1 fois notnew
Bonjour smilies

La 3eme année du 2eme cycle c'est tout de même la 6eme année de médecine...
Après oui peut-être que le DES d'anesthésie passerait à 6 ans mais une fois interne ce n'est plus du tout la même chose, la vie est différente et puis on a un salaire qui peut permettre de vivre.
Pourquoi ne pas faire directement le concours infirmier du coup si cette filière vous plaît ? smilies

Bon courage dans vos démarches !
_____
Ancienne étudiante en Pharmacie (3ème année)
2015/2016 : Passerelle P2 Médecine 2016 à Marseille
2016/2017 : P2 médecine
2017/2018 : D1 médecine
2018/2019 : D2 médecine
http://drmely.com
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Ulixes
Bizut (futur carré)

Messages : 7
Enregistré : 06/01/2017
Posté le 05/03/2017 � 12:31 notnew
La 3eme année du 2eme cycle c'est tout de même la 6eme année de médecine...
Effectivement j'ai confondu 3e année du 2e cycle avec 3e année des études de médecine.

Après oui peut-être que le DES d'anesthésie passerait à 6 ans mais une fois interne ce n'est plus du tout la même chose, la vie est différente et puis on a un salaire qui peut permettre de vivre.
Certes mais il me semble que l'internat c'est pas non plus le meilleur moment de ta vie.
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