Posté le 29/04/2021 � 21:35

Bonjour à toutes,
je suis ce forum depuis quelques mois et y ai trouvé de précieux renseignements, mais je n'y ai jamais participé, par réserve.
J'ai 33 ans, je suis maman de 3 enfants, et professeur des écoles depuis 11 ans. J'ai découvert le métier de sage-femme quand j'ai accouché de ma première fille, à 21 ans, en 2009. J'ai eu un vrai coup de coeur pour cet univers que je ne connaissais pas. Je me suis questionnée, mais je venais d'avoir ma licence et j'étais sur le point de passer le concours de professeur des écoles, donc j'ai abandonné l'idée.
Aujourd'hui, mon petit dernier a 5 mois, et depuis sa naissance, cette idée/envie est revenue de plein fouet. Je me suis rendue compte qu'elle ne m'avait jamais vraiment quittée.
J'ai la chance d'être "frontalière", à 45 min de Condorcet à Mons. J'ai creusé l'idée d'une reconversion, qui ne s'avère pas simple du tout dans mon cas étant fonctionnaire. Quitter l'Education nationale c'est le parcours du combattant.
Psychologiquement la période est très difficile. Je me rends compte que je ne me vois plus rester ma carrière entière dans une classe de 25 enfants toute la journée. Je n'y prends plus de plaisir et j'ai l'impression d'y laisser toute mon énergie. J'aimerais vraiment travailler dans cet univers de la maternité, et le métier de sage-femme m'attire en plus pour la diversité qu'il peut proposer : hôpital-maison de naissance en belgique-libéral-pmi-enseignement plus tard...
Afin de me faire une idée "de l'autre côté des étriers", j'ai eu l'opportunité de faire une garde d'observation en salle de naissance. Elle s'est très bien passée, confirmant mon intérêt pour le métier, même si il s'est trouvé que c'était une journée très calme, pas forcément représentative des journées réelles. Le plus important pour moi était de voir comment je me sentais face à la nudité, au sang, aiguilles...
Pour mes enfants, j'avais dit Condorcet ou rien, parce que je ne veux pas devoir découcher de la maison. Il s'avère que contre toute attente lundi matin, j'ai réussi à valider mon formulaire à 8h01, ce qui je pense me donne de bonnes chances d'être prise. J'ai donc peur de passer à côté de cette chance d'entamer ces études qui m'ont toujours fascinée.
Cependant, et peut-être pourrez-vous m'aider?
J'appréhende les cours : sont-ils assez accessibles? Sont-ils conciliables avec des enfants à la maison? J'ai eu plusieurs échos disant que oui, les enseignantes aux portes ouvertes avaient l'air très abordables, mais ça reste une crainte.
Certaines sage femmes avec qui j'ai discuté m'ont beaucoup inquiétées. Je sais que ce métier n'est pas évident, qu'il a son lot de contraintes et de difficultés, mais j'ai l'impression qu'elles regrettent le choix qu'elles ont fait. Avez-vous le même ressenti?
Ces interrogations ne me quittent pas. Il est fort probable que pour suivre ces études je doive démissionner de mon poste, ce qui veut dire le perdre et surtout être radié de l'éducation nationale.Pas de retour en arrière possible... Clairement je ne me projette plus et n'aurai pas vraiment d'évolution possible en restant, c'est très angoissant d'aller vers cet inconnu et d'y engager la famille.
Merci à toutes en tout cas! Rien que de savoir que d'autres se posent les mêmes questions et envisagent le même parcours, ça fait chaud au coeur!
Bon courage et bonne chance pour cette période d'inscriptions.
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Marie